Pour commencer en guise de bilan les chiffres officiels source GPS : distance + de 21kms ; dénivelé : près de 1400m ; et j’ajoute la température : entre 25 et 35°. Cette ascension attendue par beaucoup n’a pas déçu ! départ comme prévu de la centrale d’Estaens à une heure matinale mais déjà chaude. Nous nous engageons dans la seule partie boisée de l’itinéraire qui est aussi la partie “française” jusqu’au port de Gabedaille ou d’Escalé. Ensuite c’est la traversée du “désert” vert ou même jaune cette année où le rio Aragon Subordan prend sa source ; les “Aguas tertuas” sont faciles à traverser, il y a peu d’eau, les troupeaux très nombreux sur ce plateau se sont mis à l’ombre (rare). On réussit à trouver le cheminement partiellement cairné qui longe le barranco de la Rueda sur sa rive droite jusqu’au puerto d’Acherri. La pente s’accentue et au port une pause est bienvenue, le Castillo se dresse devant nous, imposant et paraissant lointain. En suivant le GR11 il faut hélas descendre un peu, traverser des torrents à sec et un névé que même les vaches traversent ! On souffle un peu sur une partie plate jusqu’au pied de l’arête est du Castillo où on aperçoit déjà la fameuse cheminée Ledormeur caractérisée par son bloc coincé. Avant d’y arriver il faut peiner dans la raillère instable et éviter les chutes malencontreuses de pierres. Cette cheminée est à mon avis injustement décriée par Robert Ollivier dans son guide où il a écrit que son prestigieux confrère avait du se perdre dans le brouillard. D’autant qu’un montagnard avisé y a laissé une corde et avec celle que nous avons amenée le franchissement se fera pour tous dans de bonnes conditions ; ensuite il n’y plus qu’à suivre le sentier qui accède au sommet en quelques minutes. Panorama remarquable notamment sur la vallée d’Aspe et les sommets espagnols. Le repas se fera au sommet, à l’abri du vent chaud et bien sûr agrémenté des liquides réconfortants habituels. Après la sieste réglementaire le retour emprunte la voie dite normale plus tranquille et ensuite l’itinéraire de l’aller sous un soleil implacable. On ne trouvera l’ombre tant désirée qu’en rentrant en France dans la forêt en dessous du pic de Gabedaille ; mais on est déjà aux voitures, le temps s’est couvert et l’orage éclate à la sortie du café des Voyageurs à Urdos.
Merci à tous et particulièrement une fois de plus à Janine et Geneviève pour les gâteaux.
Les photos à suivre de Denis, Geneviève, Isabelle et Philippe
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