Des choses ont changé dans le cirque de Troumouse, notamment un accès règlementé des voitures qui peut-être bénéficiera aux randonneurs s’ils parviennent sur le site avant 8h 30 où un petit parking leur est réservé. C’est le cas de notre petit groupe du jour à 10 minutes près. Comme prévu le temps est ensoleillé, presque chaud déjà. Les Deux Sœurs qui servent de point de repère sont dans l’ombre, nous tardons un peu à les repérer ce qui nous amène à prendre pied sur le sentier qui monte vers la paroi après un petit détour. Mais nous y sommes et nous gravissons avec ardeur le long couloir pentu, étroit par moments encombré de rochers de tailles diverses qui conduit au mur Passet, l’épouvantail du début de parcours. Là aussi un changement par rapport à ce que l’on a connu : une corde fixe a été placée sur le passage, ce qui facilite les choses au moins sur le plan psychologique et accessoirement rend inutile le transport de la corde par l’encadrant du jour ainsi que longes, mousquetons et autres baudriers par les autres ! Le mur ayant été “passé” sans encombre la Munia paraît proche sur notre gauche, mais nous en sommes encore loin : il faut d’abord accéder au col de la Munia par un sentier zigzaguant à profusion et prendre place sur la longue arête sommitale. L’itinéraire est difficile à trouver ce qui conduit à prendre l’option “toute crète”, ce qui n’est pas le plus facile. Nous arrivons ainsi au fameux “Pas du chat” équipé lui d’une chaîne, qui gêne plus qu’autre chose n’étant pas dans l’axe de la plus grande fissure, mais c’est là aussi une aide psychologique précieuse. Le véritable sommet n’est atteint qu’après avoir gravi plusieurs “faux” sommets mais c’est fait, nous pouvons apprécier le vaste panorama et goûter les joies du casse-croûte au soleil avec un petit vent rafraîchissant.
Avant de descendre selon le même itinéraire, nous sommes stupéfaits de voir arriver du pic de Troumouse sur l’arête un famille espagnole avec quatre enfants dûment encordés par le papa, souriants et décontractés. Chapeau ! Quant à nous nous effectuons une descente relax, bien aidés quand même par les équipements des deux difficultés du jour, et nous allons même présenter nos dévotions à la Vierge de Troumouse avant de regagner le parking presque vide et ensuite notre bistrot favori à Gèdre toujours aussi sympa. Merci à Nicole pour ses crêpes désormais célèbres et à tous pour leur tonicité et bonne humeur.
JM
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