Nous sommes un peu plus nombreux que les semaines passées mais tout aussi déterminés car malgré une prévision météo relativement favorable , on constate au point de départ à Aragnouet que c’est bien humide . Après un temps bref d’hésitation au café Sarrat à Saint Lary et s’être garé dans le virage en épingle à cheveux on prend le chemin large et confortable qui remonte le vallon de la Neste de la Géla jusqu’ à la Pale de Gat ,une ancienne vallée glaciaire qui accueille désormais de nombreux troupeaux.Nous laissons sur notre gauche le sentier du Port Vieux et montons à droite en direction de la muraille de Barroude que nous apercevons dans le brouillard . Il ne pleut pas mais c’est très menaçant! Le sentier d’abord débonnaire se redresse et zigzague pour atteindre le lac de Barroude ; on croise une courageuse qui a passé la nuit au bord du lac , chapeau! C’est en arrivant aux abords du lac que nous rencontrons et photographions une quantité impressionnante d’isards ; grande émotion à la vue de ces magnifiques animaux .
Après une petite pause sur le site de l’ancien refuge, nous montons en direction du port de Barroude et rencontrons quelques randonneurs venant apparemment d’Espagne, peu visibles sous leurs ponchos ; au port peu de lumière ce qui ne nous empêche pas de poursuivre sur la crête jusqu’au pic de Barrosa atteint dans la purée ; nous cherchons un endroit abrité du vent pour déjeuner et ne le trouvons qu’au pic de Port Vieux et malheureusement il pleut .Le sentier très spectaculaire qui descend sur le col est parcouru sous une pluie battante qui nous prive du beau panorama qui entoure le tunnel de Bielsa que nous avions visité il y a deux ans. Heureusement les précipitations se calment et même cessent dans la longue descente qui nous ramène sur l’autre versant au début de la vallée glaciaire et ensuite à notre point de départ.
Malgré la météo contraire nous sommes contents de s’être accrochés -grâce aux isards et à la beauté du site de Barroude- et nous avons révisé notre équipement de pluie qui pourra peut-être servir à la senda Camille et puis ça change tellement des Cévennes! Bravo et merci à mes compagnons.
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