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Crêtes Rocher d’Aran 1796m, sommet de l’Ourlenotte 1806m, pic de l’Ourlène 1813m.

Pour bien se remettre de tous les écarts festifs de 2019 à 2020, 9 candidat(e)s se retrouvent à une heure très matinale (8h) à la carrière de marbre du Bénou. On a failli avoir besoin de la frontale mais le jour s’avance vite avec une température nettement en dessous de zéro (-7 sur le plateau et -3 au départ). L’itinéraire s’oriente d’abord sur le ravin de l’Artigasse avec une vive montée et sous le couvert des arbres dans lequel nous sommes mieux protégés du froid.

Au bout de ce ravin, la sortie du bois procure un panorama saisissant sur le rocher d’Aran à peine caressé par les fragiles premiers rayons de soleil. Plus loin, un abreuvoir sur le lieu-dit « sources de Congles » et une trace de la veille marque la neige et nous renvoie un peu plus haut, à nouveau dans le sous-bois. Raquettes ou pas, il a été difficile de décider car la pente prévue est forte, la neige tombée l’avant-veille ne procurera pas un tapis assez consistant et la caillasse cachée sera une vraie plaie pour avancer dans de bonnes conditions. Du coup on a seulement un tiers de raquettes qui seront mises dès la nouvelle clairière vers 1400m.  Nouveau passage dans le bois et notre trace nous amène plein Est. Quand elle s’avise de descendre, l’encadrant qui ne souhaitait pas aller jusqu’au col d’Aran, s’offusque de cette dérive malheureuse et un peu trop matinale, il décide de rattraper le fil de crêtes, en montant un peu brutalement d’abord dans un sous-bois bien clair, puis par des pentes prononcées mais confortables sur neige vierge. Peu à peu tous passent en crampons. Le temps magnifique, les horizons dégagés, la progression est belle mais la sente d’été qui passe sous la crête entre le col et le rocher d’Aran, une fois rejointe, ne procure pas le service attendu…  Compte tenu de l’exposition, il faut même s’aviser de la quitter au mieux pour trouver le salut en rejoignant la crête. Un passage un peu scabreux, difficile à négocier – même en crampons – bloque un temps le groupe.

Sur la crête, la base du Rocher d’Aran arrive vite et son escalade ne pose pas de soucis. Cependant la progression chaotique due à l’insuffisant recouvrement neigeux provoquera tout au long de la journée plus d’une alerte chute et plusieurs « blocage de crampons ». Le douanier de la section perdra d’ailleurs, sans s’en apercevoir, un crampon dont on ne sait trop ce qu’il serait devenu sans la collecte rigoureuse des services de la municipalité paloise qui passaient par là.

La descente du rocher s’effectue en coupant côté Ouest juste sous le dernier ressaut. Pendant près de 2 heures nous allons cheminer en crêtes dans un triptyque, d’abord pour le sommet de l’Ourlenotte ensuite vers le Pic de l’Ourlène mais en passant un point milieu non identifié qui nécessitera aussi sa part d’efforts. Cette progression enivrante jouit à la fois du spectacle sur la plaine vers Pau et Oloron, côté nord, et tout un tas de sommets pics et dômes, côté sud. On parle du vent d’Arlas, mais aussi du Bergon, du Visaurin et bien d’autres.

L’Ourlène enfin atteint vers 12h30. Compte tenu des conditions, le groupe n’a pas été beaucoup ménagé mais n’a pas boudé son plaisir car cette neige récente avec plein soleil donne malgré tout de belles sensations, le casse-croûte bien gagné s’installe. De ce pic, pour certains, le Rocher d’Aran oserait la comparaison avec le Pic de la Vanoise et même le Cervin… aux dimensions d’échelle près!

Pour le retour, après avoir redescendu l’Ourlène un cheminement sera trouvé, par un sage du groupe, en balcon au-dessous des crêtes jusqu’au col d’Aran. Ensuite, ultra simple ! Il suffirait de suivre les traces qui nous conduiraient vers le haut du ravin d’Artigasse. Gare ! Peu à peu, celles-ci s’estompent, de mauvaises intuitions s’ensuivent et il faudra à nouveau passer plein bois, remonter pour corriger et s’extraire de cette ultime péripétie. Aux « sources de Congles » à hauteur de l’abreuvoir, nous quittons crampons et raquettes. Ouf.

Je remercie vivement l’ensemble du groupe qui a bien fait face aux exigences de la sortie : les aléas, le timing, conséquences de mes choix. Sortie bien plus difficile que je me l’étais imaginée. La journée a été bien remplie pour tous et les temps de repos malheureusement plutôt réduits par une conduite un peu trop rigide sûrement. Pour la suite de 2020 il faudra prendre des résolutions plus soft… Mais bon, quelle belle journée ponctuée comme il se doit autour d’un verre avec un zeste de discussions bien animées et l’excellente couronne made in Christian !

La carte mémoire de notre photographe maison étant visiblement en grève sur le tas, vous comprendrez que seul un service minimum ait pu être garanti et donc vous trouverez à suivre seulement les photos de quelques-uns des auxiliaires du jour non identifiés.

Antoine

les photos de Gene, Antoine, Claude et Daniel par ici

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