Covid oblige, nous avons dû repenser nos plans de séjour dans les alpes françaises ou italiennes, nous nous sommes donc dirigés plus près de chez nous et après un séjour dans le val d’Aigoual nous avons donc opté pour la Senda de Camille encore plus près de chez nous. La plupart d’entre nous connaissions déjà pas mal le coin, les sommets alentours mais pas les liaisons.
8 Randonneurs dans les starting blocks se présentent le dimanche 13 septembre et nous nous dirigeons vers notre point de contact à l’hôtel du Pic d’Anie à Lescun où nous prenons en compte le matériel fourni ; à savoir oreiller, carte et guide, serviette.
J1 : Pont Lamary Linza (13/09)
Nous démarrons donc du pont Lamary, ce qui écourte pas mal la longueur de la rando, direction col d’Ansabère que les espagnols nomment col de Pétragème, pic de Pétragème que les espagnols nomment Pico Sobarcal, Mallo d’Achérito et descente vers le refuge de Linza sous une météo excellente, ce qui nous change des précédents séjours dans le coin. Nous descendons par le Paso De l’Onso, le Paso del Caballo et nous voici rendus au refuge. Refuge égal à lui-même, avec toutefois quelques contraintes liées à la Pandémie actuelle.
J2 : Linza Selva de Oza (14/09)
Etape complètement improvisée par nous-même : Paso de Anziotello, Quimboa Alto, Pietraficha, Chipeta Alto, descente sur le Plano de Tortiella, nous rejoignons le Gr 11 jusqu’au camping. Superbe rando sur toutes ces crêtes permise par le grand beau temps. Bonne réception dans ce camping où la bière et la douche regonflent le moral des troupes.
J3 : Oza Gabardito via Castillo de Acher (15/09)
La montée dans la foret est très raide, suivie par une montée progressive sur un plateau avant d’attaquer l’ascension du Castillo de Acher par la voie normale, repas sur la pointe nord, descente par le même itinéraire car la descente de la cheminée Ledormeur nous paraît dangereuse avec des sacs à dos de 13kg. Direction l’Achar de los hombres, descente dans le Barranco de Taxeras et nous rejoignons le Gr 11 jusqu’au refuge de Gabardito où nous sommes bien reçus : douches, tireuse à bière et bon repas, tout va bien.
J4 : Gabardito Lizarra Via Bisaurin (16/09)
La montée jusqu’au Collau de la Foraton est douce et progressive, en revanche l’ascension du Bisaurin ressemble à un mur de 600m, mais il ne manque personne à l’appel pour le repas. La descente s’effectue en deux groupes : un par la voie normale jusqu’au collau de la Foraton, l’autre par le Paul de la Vernera jusqu’au refuge de Lizarra où l’accueil est identique à Gabardito.
J5 : Lizarra Col du Somport (17/09)
Il fait toujours beau et tout continue comme sur des roulettes. Départ de Lizarra, montée au Puerto de Vernera, Vallée de los Sarrios et pause repas en dessous du lac d’Estaens à l’embranchement que nous suivons jusqu’en dessous du Pas d’Aspe, remontée au col Causiat et arrivée à l’auberge Aysa au Somport où l’accueil est conforme aux précédents. Petit hic, le coup d’œil à la météo douche un peu notre optimisme inébranlable. On verra bien.
J6 : Somport Arlet (18/09)
Nos craintes sont fondées, il pleut légèrement lors du départ avec une alternance d’averses et d’éclaircies. Direction Peyranère, Sansanet, cabane d’Espélunguère et arrêt repas vers la cabane Grosse où nous nous abritons du vent tant bien que mal. Montée au col de Lapachouaou, et c’est là que le vent et la pluie nous surprennent dans cette « plaine » de la montagne de Banasse, le vent ne nous lâche plus jusqu’au refuge d’Arlet où de violentes rafales envahissent le cirque. On ne s’en tire pas mal en se disant que cela aurait pu être pire. Le refuge d’Arlet est égal à lui-même, c’est-à-dire un refuge de montagne archaïque digne des années 50 plus au goût du jour, sans douches, une chambre de 44 places, 2 WC et deux lavabos à l’extérieur !! Apparemment le Parc National se complaît dans la médiocrité, c’est ainsi et ce n’est pas nouveau.
J7 : Arlet pont Lamary (19/09)
Alors là, plus le choix, il faut y aller, sous des rafales de plus en plus violentes qui font perdre l’équilibre, surtout avec nos sacs lourds, et arrivés au col de Saoubathou, la pluie s’en mêle. Alors on serre les dents, Col de la Cuarde, Col de Pau, col d’Arraillé, et descente dans le vallon de l’Azerque où le vent tombe, mais la pluie aussi. Arrivée à l’hôtel du pic d’Anie à Lescun pour le repas vers 13h30 et au sec. Bon repas servi par de jeunes et sympathiques tenanciers sur la terrasse.
En conclusion un superbe parcours organisé par « la senda de Camille », quelques petits cadeaux et à la fin un beau tee-shirt.
Merci à Gene, Mylène, Nicole, Valérie, Jean Marie, Guytou et Philippe pour leur entrain et leur bonne humeur.
Le reportage photo est de Gene (lien sur les jours).
Et enfin une pensée qui m’est venue comme ça : il vaut mieux se tromper à plusieurs que d’avoir raison tout seul. A méditer !!!!
Merci encore
CC
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