Le rendez-vous dominical mais aussi matinal, un premier jour de printemps, se contentera d’un trio. Mais pour aller tracer une route sur L’Abérouat et probablement bien plus loin vers le Pas d’Azun en espérant conclure sur les Orgues de Camplong, le compte de volontaires fait un peu maigre au vu des conditions d’enneigement désormais hors normes, à moins de vouloir piocher plusieurs heures durant… Il est vrai que quelques gros traceurs font un séminaire dans les Alpes… Qu’à cela ne tienne, un plan B, dit « vigi-raquette » de niveau 4,98 sur une échelle de 5, est déclenché. Plus court, plus proche et donc plus tôt avant que la douceur ne sévisse trop. Go ! Gourette, Crêtes Blanches premier objectif pour l’auto, Géougue de Tortes et plus si conditions et affinités, pour Eveline, Christiane et Antoine avec la cerise sur le gâteau, du soleil svp.
Ce sommet, cet itinéraire, en glace, en neige, en famille, en club, il propose toutes les montagnes mais donne le meilleur avec des conditions d’hiver diverses et variées comme le 6 janvier 2013 par exemple avec 13 randonneurs pour le circuit sur Gourette ou le 11 janvier 2009 pour 15 randonneurs avec une ascension glacière, crampons indispensables, depuis le col d’Arbaze (voir photos historiques sur le site).
Aujourd’hui, l’itinéraire reste classique : depuis le restaurant les crêtes blanches, le Turon de l’Ausetch Lounc, là où il y a un pylône, le Port de Casteix et la continuité en crête. On passera quand même en crampons et en cordée lorsque la pente se fait forte : pas un brin de glace mais beaucoup de neige qui se laisse traverser sur 15cm même au plus étroit de la crête ! En arrivant sous le sommet, la crête nous inspire encore moins et comme la face n’est pas encore éclairée, on préfère la traversée pour reprendre le profil nord du sommet d’où nous retrouvons la « voie normale ». Beaucoup, beaucoup de neige là encore et quelques traces de ski de quelques jours, signes d’un tassement plus marqué. Nous nous appliquons à les remonter méthodiquement. Sommet facile, soleil, le petit Gabizos, la Latte, l’Esquerra, Pene Sarrière, le Ger. On ne s’attarde pas, ça chauffe vite. Au col d’Arbaze, on trouve facilement les cailloux du déjeuner, avec moins de liquides que d’habitude ce que nous regrettons fortement mais beaucoup plus de gâteau et il en restera.
Ensuite, une tentative d’expertise sur l’arête sud du Moustachu tournera court. Dès l’entame un bloc se détache et refroidit les velléités ; le terrain en bordure peu enneigé est très pentu mais pourri et gavé d’humidité. On le laissera au chaud pour revenir un jour plus sec avec un casque, l’enchaînement Moustachu-Mont Laid ne doit pas manquer d’intérêt ! Le retour s’effectue rapidement. Maintenant un gros coup de chaleur nous enveloppe avant de reprendre le col de Casteix et tous les horizons se bouchent d’un coup, on ne distingue ni le Géougue, ni le col. Comme toujours, le pôt aux crêtes blanches aura le dernier mot avec la tarte fameuse d’Eveline .
Ce printemps paraît bien prometteur !
Antoine
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