Les dimanches se suivent mais ne se ressemblent pas : après une semaine de foehn nos montagnes sont beaucoup moins blanches, le Gourzy par exemple est tout pelé ; sur la foi de ce spectacle nous décidons de ne pas prendre les raquettes et ce sera peut-être un mauvais choix. En effet dans le bois sur le raide sentier, il n’y a pas de neige mais un torrent inhabituel et bouillonnant à traverser ; par contre dès la clairière et au delà aux abords du lac (encore gelé et d’une belle couleur émeraude), la neige est profonde et complètement pourrie par les pluies de la semaine, de plus le temps reste maussade. Mais le groupe a de la ressource, et c’est en se relayant à la trace que nous atteignons la cabane (sans nom ? ouverte) pour déjeuner au soleil et reprendre des forces. Désormais le pic nous tend les bras, le ciel est dégagé, il n’y a pas de raison de ne pas y aller (pas besoin de vote ou de 49.3). Cela aurait été vraiment dommage de ne pas y aller, le point de vue est magnifique sur l’Ossau, la fameuse dent de Soques et tout le reste (Lurien, Ariel, Balaïtous un peu dans les nuages), derrière nous le Sesques, las Sérous (on s’en souvient encore !).
Nous revenons sagement sur nos pas pour éviter une corniche qui obstrue l’itinéraire de descente. La neige est encore plus pourrie qu’à la montée, il y a quelques chutes, des pieds coincés mais globalement cela se passe bien, nous avons conservé les crampons ce qui limite les glissades. Même la traversée du torrent est bien négociée et nous revenons à la voiture un peu fourbus mais contents ; le pot à Laruns où nous souhaitons un bon anniversaire à Marie Laure.
jm
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