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Crêtes Ronglet (2180m) au Permayou (2344m)

Sur le chemin du col d’Iseye, l’itinéraire choisi est de monter au Ronglet par le couloir positionné plein sud de la cabane de Lapassa : une directissime. Le troupeau de brebis est parqué près de la cabane et Patou veille ; aussi le groupe évite la cabane pour passer au-dessus, dans la forêt de hêtres qu’il va falloir traverser sur quelques centaines de mètres comme des sangliers des Aspres, pour sortir juste au bas du couloir où se trouvent quelques cairns sans véritable continuité. Ce chemin abandonné se délite et meurt, mais un GPS revendique ici une trace !!!

Depuis le départ, l’humidité transpire partout, les herbes perlent les gouttes de la forte pluie de cette nuit, et sur le chemin, les parties terreuses sont devenues des magmas de boue inextricables. Jusqu’à la cabane nous avions un chemin bien marqué mais ensuite, il faut plus encore affronter l’herbage et très vite les chaussures imbibées d’eau s’entendent au rythme du flic-floc bien connu de tous. La montée au col du Ronglet rappelle celle de l’aiguille d’Aiguebelle ou encore le couloir Barassé mais en beaucoup plus long, compter 500m de dénivelé…Le soleil radin, l’ambiance restera brumeuse voire avec du brouillard, et donc, la chaleur ambiante un peu style tropique donne de belles suées dont il faut s’accommoder. Les haltes seront jugées un peu courtes bien que très significatives…On corrigera plus tard, pour l’heure il faut bien penser à reprendre son souffle dès qu’on s’arrête.

Après le très herbeux col du Ronglet (où les tondeuses à gazon se font aussi attendre) et bien qu’un point course complet soit fait cartes à l’appui, le peloton, sage dans la montée, a maintenant des fourmis dans les jambes, c’est de bonne guerre…Les jambes se délient, les oreillettes ne fonctionnent plus, la récré a sonné : il y a un échappé sur la ligne de crête, plus bas, un calculateur dont le GPS revendique encore une trace, et 2 suiveurs dont une suiveuse qui restera fidèle et sage jusqu’au col de Liard où le peloton se regroupe.

Au col du Liard, une brève cheminée et quelques passages gazeux nous amènent sur l’objectif principal, le sommet du Ronglet. L’environnement très gazeux ne milite pas pour aller chercher la pointe inférieure nord-ouest en parcourant les 500m de crêtes hachés qu’il reste…Belle aventure s’il en est, mais gros chantier d’escalade auquel il faut renoncer aujourd’hui : humidité, timing et aussi motivation, beaucoup de coches contraires. Une autre fois peut-être, en en faisant un objectif spécifique ? Oui, ça se mérite ! Le groupe ne renonce pourtant pas à tout et le retour élégant, malgré la brume tenace, va s’engager après le repas. Une ligne de crêtes facile se propose et le Permayou déboule sous nos pieds voraces.

Au sommet, une éclaircie rare appelle au farniente mérité (halte longue) mais à 15h, il faut bien envisager le retour…La brume tombe, beaucoup plus dense quand nous aurions bien eu besoin de perspectives. La descente laborieuse, dans une succession de pierriers et de lapiaz, s’effectue difficilement sans repères et un peu au jugé en s’efforçant de retrouver un cheminement, le GPS sans voix…Pour les cartes, on a 3 versions : 1989 Jean-Marie, 2005 Antoine et enfin 2014 Philippe. Jacques, lui, a oublié l’impression habituelle format A4 du topo de la journée, il fonctionne donc au feeling. Nicole suit les garçons, Nicole et les garçons. On s’aperçoit que les cartes les mieux éclairées qui portent d’anciennes traces sont les plus anciennes, de vrais trésors ! IGN validerait donc la perte des chemins ? Et on comprend pourquoi les versions récentes, la version 2014 par exemple, nécessitent la maîtrise d’un outil complémentaire…

Il a suffi de descendre au mieux de la visibilité pour, à la fin de la fin, trouver une belle trace horizontale qui nous ramène au col d’Iseye dont la descente ne saurait être négligée ; attention aux chutes dans cette atmosphère d’humidité. En tout, il faudra 2h30 pour revenir du Permayou, juste un petit peu fourbus.

Un grand merci à mes complices du jour pour l’engagement et la bonne humeur partagés.

Pour rassurer tout le monde, en Aspe, les bars seraient moins rares qu’à l’entame de la vallée d’Ossau et le bien nommé « Permayou », fidèle refuge, veille et propose des boissons réparatrices. Et que dire des crêpes de Nicole, qui nous gâte régulièrement ? Une recette juste simple, un peu de vanille et du rhum sans mesure, un point final gourmand après une grosse journée de montagne ; on en redemande toujours.

Antoine
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