C’est 23 raquetteurs et skieurs qui étaient au rendez-vous de cette journée incontournable pour participer aux sorties hivernales. Pas carton plein mais pas loin ! 5 voitures motivées partent au col du Pourtalet, où un spectacle de désolation les attendait, avec une neige quasi absente du paysage. La journée de formation a débuté comme il se doit par un petit café bien serré autour du poêle et du comptoir de la venta Anayet, où les pétos ont leurs marques. C’est pas le tout mais il faut entamer les débats sur le terrain, on est venus pour ça !
Éric, qui se renouvelle chaque année, sait captiver son auditoire par un discours constamment émaillé de questions. Ça fait travailler la mémoire aux habitués du quizz et les méninges aux « petits bleus ». Cette année le froid n’est pas venu geler les mains ni les esprits, et les réponses fusent de toutes parts. La feuille de route d’Éric nous emmène du code vestimentaire du randonneur hivernal lambda aux trois types d’avalanches, en passant par des notions plus ou moins enfouies profondément. Nous alternons théorie et pratique en sortant nos vieux ou neufs ARVA de leur étui, à la recherche de la touche magique qui fait passer de « send » à « search ». C’est là qu’on se dit qu’on aurait dû lire la notice. Une cacophonie de bips envahit le col du Pourtalet : mais c’est qui qu’a appuyé sur la touche «send » au lieu de « search » ???
Quelques coups de pelle plus tard, l’heure des ripailles a sonné et nous voilà en rond dans une « combe » de rochers, sous un crachin breton qui surprend certains n’ayant justement pas le fond de sac du randonneur lambda. L’humidité ambiante et pénétrante n’empêchera pas la dégustation de breuvages divers et variés en début, milieu et fin de repas.
L’après-midi c’est récré, pardon c’est TP ! Pas le temps de digérer, Éric annonce une avalanche à bâbord, et 23 rescapés se mettent à sonder, pelleter et chercher dans tous les sens…les « naufragés » ont le temps de refroidir ! C’est donc par groupes de 4 ou 5 qu’on s’attelle à trouver un ARVA enseveli par le « leader » du groupe, qui distribue les rôles : nous voici tour à tour lanceur d’alerte, chercheur, pelleteur, sondeur…pas de lutte des classes ! Si, un peu quand même avec des ARVA moins ou plus récents, ces derniers étant les plus réactifs on s’en doutait. Ce qui met tout le monde d’accord, c’est qu’on trouve très vite la ou les cibles : en moins de 5mn chrono. Sur 15mn de chances de survie c’est pas mal. Mais il y a tout le boulot ensuite pour sortir la victime en attendant les secours. Et puis vient la question sans réponse : en situation réelle, on réagirait comment ? Et si on n’est que 2 survivants, et si, et si…?
Après avoir sauvé tant de vies, il fallait bien se rasséréner autour du comptoir et du poêle de la venta Anayet, lors d’un pot amical et bruyant agrémenté des fameux gâteaux de Marie-Laure et Nicole.
Nous repartons avec le sentiment du devoir accompli, d’une journée bien remplie et que la neige dont on a tant parlé se fait attendre. Pour ceux qui ont séché, il y a session de rattrapage samedi prochain.
Les photos de Gene, Jean-Michel et Marie-Laure ici
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