Un trio bien motivé se retrouve pour venir, par un dimanche annoncé difficile avec une météo morose, s’engager sur cette petite Montagne qui vaut surtout par la longue marche d’approche qu’elle peut proposer pour une sortie raquettes ; encore faut-il une forte chute de neige récente… La route qui part d’Arreau vers Ardengost, bien montagnarde, amène son lot de surprises et dans un dernier virage, il faut contourner au millimètre deux rochers, énormes vestiges de la dernière tempête qui en déracinant pas mal d’arbres, fait aussi bien bouger le terrain… Sortir de la douce tiédeur de la voiture, pour affronter l’humidité du bois de Gerbouts, nous fait bien frissonner mais puisqu’on est là…
La pluie nous a bien accompagnés depuis Pau et comme un encouragement, elle tempère son ardeur alors que nous arpentons les longs lacets de la piste forestière. Au col, sur le chemin de La Serre qui reste une piste, une fois passé le Plan des Pins, nous poursuivons toujours plein Est pour ne plus quitter la crête pendant plusieurs kilomètres. La légère bruine devient neige lorsque la difficulté principale se devine à peine avec la montagne du Pin sur laquelle il nous faut passer. Un court moment, une parenthèse raquettes pour finir de quitter la forêt ; il faut les quitter pour gravir l’obstacle. Pour les raquettes, nous resterons donc plutôt sur notre faim : globalement pas assez de profondeur de neige, on pouvait espérer beaucoup mieux compte tenu des dernières chutes ; las, la douceur emporte tout !
La brume masque les paysages et le jour blanc se pose peu à peu. Mon réseau mobile, toujours aussi efficace, nous permet de suivre la progression sur le smartphone, presque en aveugle, sans GPS. Descente sur le dernier col du Pin, un petit dôme et le Pla de Baroussère, puis une dernière petite mais violente montée pour le sommet.
Un peu rugueuse et fraîche cette sortie, mais ça nous va très bien et nous savourons la réussite au sommet de la Montagne d’Areng. Comme il faut aussi se refaire la cerise, il s’agit d’organiser le pique-nique sur le cairn sommital. Heureusement, pas de vent et la neige qui tombe se calme un peu, juste assez pour se repaître comme dans un réfrigérateur et conclure avec la légendaire tablette de chocolat de Sylvie. Mais les conditions se musclent d’un coup avec du froid et la neige qui s’intensifie… déjà qu’on ne voyait pas grand-chose… Du coup, je propose le sacrifice de la boucle, du retour élégant. Aujourd’hui, profil bas, on remarchera simplement dans nos pas. Un peu avant 16h et après une vingtaine de kilomètres, voilà la voiture et de quoi se changer…
Et nous finirons au Londres, à Arreau, qui propose dorénavant trois sortes de thé vert ! Avis aux amateurs (trices).
Un grand merci et un grand bravo aux inconditionnels du jour !
Antoine
les photos d’Antoine et de Sylvie ici
Bravo, belle motivation