Un quatuor motivé pour ce vendredi 16 août. Première surprise agréable : au pont d’Espagne la brume s’est dissipée, le temps est clair avec une petite fraîcheur. On le sait depuis longtemps, et c’est pire au retour, le parcours du pont d’Espagne jusqu’au Pla de la Gole à proximité du refuge Wallon est un peu fastidieux. Après une petite pause un peu après la passerelle qui enjambe le torrent d’Aratille, nous montons en direction du lac d’Aratille et rencontrons à une heure matinale déjà beaucoup de monde, et ce sera le cas toute la journée, beaucoup de jeunes ce qui est réjouissant et nouveau depuis quelques années. Néanmoins au lac de la Badette il n’y a plus personne, et encore moins dans la rude raillère qui mène aux cheminées qui sont au col qui se trouve entre le pic de la Badète et le petit pic d’Aratille. Peu de cairns, une sente éphémère, un sol fuyant, il faut sortir le grand jeu et s’arcbouter sur les bâtons pour atteindre lesdites cheminées ; il y en a plusieurs, on choisit la deuxième en partant de la gauche qui paraît la moins difficile et permet de s’agripper à main gauche à la roche. On parvient au col un peu entamés, mais émerveillés par la vue coté espagnol sur les lacs de Bramatuero, on tâtonne un peu pour trouver l’accès au petit pic avec des rochers très instables et un cheminement difficile à trouver. Nous parvenons enfin au sommet, mais tout cela nous a pris beaucoup de temps, et c’est largement temps de déjeuner ; heureusement le panorama est somptueux et surprend mes compagnons qui ne connaissaient pas ce secteur des Pyrénées, surtout côté sud : des pics d’Enfer en passant par le pic Serrato, les Dents de Batanes et jusqu’au Vignemale ; il est déjà tard, il est sage de renoncer au Grand Pic d’Aratille qui semble proche, mais encore à une heure-une heure et demie.
Descente prudente bien sûr mais peut être moins pénible que prévu, et un petit plouf au lac d’Aratille dans une eau très fraîche, et ensuite l’interminable retour au pont d’Espagne. Les bars à la Raillère fermés, l’accès à Cauterets impossible en raison d’une animation en cours, un accident à la sortie de Lourdes, bref un retour tardif et compliqué, mais je pense un groupe enchanté par un parcours exigeant certes mais sauvage et peu couru ! Bravo et merci à mes compagnons au top !
JM
les photos de Jackie, Jean-Marie et Sylvie par ici
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