Le refuge est ouvert à nouveau depuis août 2022, tout neuf tout beau, nous avions hâte de le découvrir. C’est très chargés avec un équipement d’hiver complet dont nous nous servirons très peu, à l’exception des crampons, que nous démarrons ; ce vendredi 7 nous arrivons au refuge sur le coup de midi pour déjeuner sur la terrasse (pas finie pour l’instant). Il y a déjà beaucoup de monde, et cela va s’amplifier en soirée et le lendemain avec des groupes importants d’espagnols.
Histoire d’occuper l’après midi, nous partons en direction des lacs Nère et Pourtet avec les raquettes, sous un chaud soleil qui fait fondre la neige presque à vue d’œil, et finalement nous nous dirigeons vers la Cardinquère (2509m) par un itinéraire direct un peu éprouvant et délicat dans les derniers mètres. Retour au refuge pour se plonger dans une chaude ambiance ibérique. photos J1
Samedi 8 direction les lacs Nère et Pourtet, toujours avec le beau temps ; la neige commence au premier lac que nous longeons par sa rive gauche, sans entendre de craquement inquiétant. Au delà avec le premier raidillon, en l’absence de véritable regel, la neige est profonde mais nos deux traceurs ne faiblissent pas et enchaînent avec le lac du Pourtet, contourné également par la rive gauche, et attaquent gaillardement la montée vers le col de Bassia. En haut on retrouve un peu de fraîcheur, du vent aussi ; la crête est dénuée de neige, mais avec quelques plaques de glace difficiles à négocier. Au sommet du pic de Bassia (2758m), nous sommes obligés de faire un peu de terrassement pour s’installer et déjeuner avec un panorama magnifique. Retour selon le même itinéraire qu’à l’aller, et à nouveau ambiance chaude au refuge, mais avec un autre groupe de sympathiques randonneurs espagnols. photos J2
Dimanche 9 c’est Pâques, il faut marquer le coup : on décide d’aller “expertiser” le col de la Fache et voir pour la suite ; peu ou pas de neige au début sur le sentier orienté au sud est…Au col un simple coup d’œil sur la Grande Fache plaquée de neige et sans trace bien visible nous dissuade de tenter le diable. Par contre sur la Pène d’Aragon (2918 m ou 2941?) ça paraît mieux : pente modérée et traces de montée évidentes, et nous y sommes juste pour déjeuner, rejoints par un groupe de Toulousains vaillants. Il est encore tôt et on emprunte donc un cheminement de crête pour descendre au col d’Aragon sans problème avant de monter au Cambalès (2965m). Le retour au refuge sera peut-être plus éprouvant que la montée, avec une neige ramollie et un itinéraire compliqué entre les lacs d’Opale et Cambalés. Au refuge c’est soirée française : de petits groupes avec jeux de société, ambiance feutrée presque, même s’il semble qu’il y a eu un petit quelque chose dans un groupe…photos J3
Dernier jour lundi 10 on choisit de faire plus court pour déjeuner au refuge, alléchés par la carte du menu. Le but : la Tête de l’Ours (2510m), bien visible du refuge, par le lac d’Aratille, un classique que nous avons déjà fait plusieurs fois mais, soit précipitation soit maladresse, on mettra un peu de temps pour trouver l’itinéraire final, les derniers mètres. Pas déçus par la carte, les omelettes préparées par Yannick, le sympathique gardien du refuge, sont délicieuses. Bien sûr, le retour au Pont d’Espagne est fastidieux au possible et le pot à la Raillère fait du bien. Merci à mes compagnons pour ce très agréable petit séjour. photos J4
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