C’est en tandem que nous prenons la direction de l’Espagne ce vendredi ; peut-être un présage, sur la route il tombe des cordes dans la vallée d’Ossau. Néanmoins au départ de la randonnée peu après Linas de Broto il ne pleut pas mais de gros nuages encombrent encore le ciel. Le site du départ a beaucoup changé par rapport à ce que l’on a connu autrefois, il y a maintenant une carte sur le parking qui indique le parcours pour se rendre à la Tendenera !
Le spécialiste météo du jour prévoit un grand soleil, et dans un premier temps il a raison : c’est sous un chaud soleil que l’on s’engage sur la piste pour la quitter rapidement pour prendre un agréable chemin empierré sur la rive droite du barranco, le traverser pour gagner la rive gauche et la piste traditionnelle. On la quitte assez vite pour prendre un joli sentier qui passe au bas d’une cascade et se dirige vers le “refuge” de la Faja (je ne conseille pas d’y passer la nuit). Les choses sérieuses commencent avec une sévère montée vers un col sans nom au nord ouest qui est semble t’il le domaine d’élection d’un énorme troupeau de moutons ; on passe à proximité d’un berger perché sur des rochers, en train de téléphoner (le progrès…) et ses chiens très pacifiques (il y a pourtant un patou !).
Alors qu’on attaque la partie délicate qui consiste à atteindre le col entre la Ripera et la Tendenera, le ciel se bâche et le brouillard voile les sommets. Il faut alors tenter de suivre les cairns que l’on trouve en zigzaguant entre les rochers pour arriver à la fameuse cheminée qui permet d’accéder au col. On finit par la repérer grâce à la sangle qui pend à son extrémité et sert d’ailleurs strictement à rien. Nous sommes au col sur un terrain plus accueillant mais nous n’y voyons pas grand’chose ! Suffisamment pour monter au pic Tendenera en suivant un sentier bien marqué et atteindre le sommet pour la pause méridienne ; autant il faisait chaud plus bas il fait en haut plutôt frais. Dans ces conditions on se s’attarde pas et après avoir rencontré un jeune homme parti de Panticosa (bravo) et deux autres montagnards montant dans la purée (partis de Bujuarelo ?), on décide de descendre par la crête est et le vallon sud est, itinéraire plus facile que celui de la montée. Alors qu’on aborde la descente, les vannes du ciel s’ouvrent et nous avons droit à une belle saucée agrémentée de grêle mais le parcours est bien cairné, sans difficulté et nous conduit – pratiquement – sans problème jusqu’au refuge de la Faja. Le soleil parvient à se faire une place parmi les cumulus et nous revenons à notre point de départ secs et à une heure inespérée.
Merci à mon compagnon du jour.
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