Après quelques péripéties relatives au choix de la journée d’une semaine annoncée globalement orageuse, nous sommes confiants ce mardi matin avant d’entamer le long parcours en voiture vers les lacs d’Aumar et d’Aubert (près de 2heures !). Au parking peu de monde, la saison n’est pas encore lancée, on trouve quelques pêcheurs et des jeunes campeurs en dessous du barrage. Le ciel est sans nuages, c’est encourageant même si on sait que les orages ne sont prévus que pour l’après midi.
Il reste encore beaucoup de neige car nous chaussons les crampons juste après la Brèque de Barris (2439m), point de passage obligé de la voie normale du Néouvielle, et c’est beaucoup plus confortable que les dalles granitiques un peu glissantes qu’il y a dessous ! La trace est faite, il y a du monde devant nous et il suffit de suivre en zigzaguant pour couper la pente qui n’est pas très forte au demeurant ; nous laissons sur notre droite le brèche de Chaussenque où nous avons connu des épisodes épiques dans le passé en ski de rando.
On aperçoit sur notre gauche le sommet, qui paraît très (trop?) proche à certains d’entre nous. Curieusement la trace emprunte un parcours qui se dirige à gauche du pic, à l’est, ce qui n’est pas le cheminement habituel que nous avons pratiqué à maintes reprises ; comme nous sommes un peu passéistes voire têtus, nous tentons le côté droit à l’ouest du pic que nous connaissons, avant de comprendre pourquoi la trace est de l’autre côté : il y a trop de neige et nous rejoignons la trace bien marquée que tout le monde a sagement suivie. Pas de problème pour accéder au pic de ce coté, mais une fois en haut, on voit arriver droit sur nous un front nuageux noirâtre qui vient du sud. Tout juste le temps de prendre quelques photos avant de descendre en vitesse. Par chance l’orage se dirige vers le pic du Midi de Bigorre, nous n’en recevons que quelques éclaboussures sous forme de grêle quand même ! Comme il est encore très tôt nous continuons la descente jusqu’à trouver en dessous du Pas du Gat un magnifique emplacement à la fois herbeux et rocheux, à proximité d’une belle cascade, idéal pour le déjeuner pris néanmoins en surveillant l’état du ciel ; mais nous avons de la chance le soleil revient, nos affaires sèchent et nous rejoignons le parking conscients de “s’en être bien sortis”.
Au retour le pot un peu prolongé à Guchen en évoquant un possible retour, ultérieur, au Néouvielle, en sortie dimanche, avec une boucle par le vallon du Ramoun ! en attendant merci à mes valeureux compagnons pour la bonne humeur et l’engagement.
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