Le parcours envisagé à l’origine passait par le Nord depuis Peyranère, le pas d’Aspe ou la diagonale Esner. Mais la reconnaissance effectuée quelques jours avant avec Christian a montré qu’en raison de l’enneigement ce n’était pas possible. Dans ces conditions nous avons opté pour le parcours Sud qui présente l’inconvénient d’avoir un accès en voiture un peu long ( 2h et plus) car il faut passer le Somport et les villages de Borau et Aisa. Le point de départ se situe au fond du val d’Aisa à 9kms du village, mais le site est magnifique.
Nous sommes 12 ce dimanche matin à tenter l’aventure qui commence par franchir un portillon qui de manière astucieuse interdit l’accès du vallon aux voitures, le refuge de Saleras qui se trouve au point de départ peut constituer un lieu d’abri un peu rudimentaire. Tout de suite après le sentier bien marqué traverse le ruisseau et monte une croupe vers le Nord-Ouest jusqu’à un abreuvoir sec lieu d’une première pause. Il fait chaud, le soleil est brûlant et il me semble sentir des effluves d’anis ! On se dirige ensuite vers le Nord en direction du barranco de Napazal qui longe les parois Sud du Llena de la Garganta et bientôt la neige nous oblige à mettre les crampons pour gravir un couloir assez redressé qui est le terrain de jeu de nombreux isards qui ne se pressent pas de nous céder la place. On atteint un replat pas si plat que ça avant d’arriver à la brêche Wallon. L’itinéraire continue par le Sud compliqué par le souci d’éviter les quelques névés qui subsistent encore malgré une exposition solaire ; il faut alors mettre un peu les mains et gravir quelques banquettes à travers les rochers pour parvenir enfin sur l’arête sommitale ; il ne nous reste plus qu’à nous installer pour la longue pause méridienne accompagnée des réjouissances habituelles dans un paysage somptueux et avec un point de vue remarquable sur tous les sommets environnants. En France la brume a persisté longtemps et sur notre sommet nous faisons les lézards ! La descente se fera par le même parcours et donnera lieu hélas à quelques glissades sur des névés traitres .
Comme d’habitude le pot de l’amitié conclura les débats à Aisa dans un café écrasé de chaleur mais on serait bien resté un peu plus et on y reviendra tant c’est beau et justifierait un plus long séjour ! Merci à Mylène pour le clafoutis délicieux et à tous pour leur bonne humeur et leur endurance.
photos de Philippe et Geneviève
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