Le programme prévoyait le Soum des Salettes, mais ce sommet ayant été fait il y a quelques années, j’ai pensé plus intéressant de proposer à mes compagnons le pic de Campbieilh selon un itinéraire qui semble avoir été pratiqué – sinon inauguré – par Russel lui-même, qui parle de “sommet du Monde”! Mais aucun de mes trois compagnons du jour n’est jamais allé au soum des Salettes ni même dans le magnifique vallon de Campbieilh, donc il faudra le reprogrammer prochainement avec même une variante par la crête de Campbieilh et le soum des Tours si elle est praticable.
Au point de départ à Gèdre-dessus le petit parking est encombré, il y a donc du monde dans le secteur ! Le sentier du port de Campbieilh s’engage dans la forêt, et comme pour nous tester, nous propose dès le début une pente soutenue. Cela se calme à la sortie de la forêt en se rapprochant du torrent aux granges de Campbieilh – toutes transformées en résidence secondaire, nous dira au retour un habitant de Gèdre occupé à faucher – le sentier continue au dessus du torrent sur sa rive droite, on aperçoit un groupe d’isards mais plus haut à proximité de la cabane du Sausset, surtout des troupeaux de vaches et moutons. Il faut désormais quitter le sentier du port pour, selon le topo, viser un passage entre des roches blanches. Le problème est qu’il y a beaucoup de roches blanches, pas ou peu de cairns, et du bas on ne voit pas la Hourquette de Cap de Long que l’on doit atteindre. Après quelques hésitations et malgré l’intervention de nos éclaireurs, on va se retrouver trop à droite à proximité de l’arête de Lentilla, et nous n’aurons plus d’autre choix que de gravir péniblement celle-ci sur un terrain friable et instable ; après de longues minutes d’ascension délicate, on se trouve enfin sur le haut de l’arête et le Campbieilh s’offre à notre droite au terme d’une courte crête. Nous sommes au sommet et cela vaut le coup pour le panorama exceptionnel qu’il nous offre ! Il est temps de déjeuner sobrement ; on discute avec un groupe de jeunes de l’UCPA venu par la voie “normale”. Après une courte sieste et quelques photos, il faut descendre en essayant d’être meilleurs qu’à la montée ! On y parviendra en passant scrupuleusement par la Hourquette, mais plus bas c’est moins évident mais quand même mieux qu’à la montée. Dans ces conditions la descente sera rapide, ce qui nous permettra de se rafraîchir au bistrot habituel de Gèdre et rentrer a casa à une heure correcte (si le dîner a été préparé par nos conjointes et conjoint).
Merci beaucoup à mes trois associés pour cette magnifique journée de montagne aventureuse.
les photos de Jean-Marie par ici
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