Météo annoncée « crade » mais quand même un quatuor au rendez-vous ! Incroyable ! Inimaginable ! Hors-jeu la traversée des crêtes de Coos qui attendront un jour meilleur plus approprié pour cette magnifique boucle qui exige, outre un plan voiture, une météo sûre car la course est mal équipée en cabanes. Le plan B du jour, c’est le Gourzy, archi grande classique faite refaite défaite, avec quand même la montée du vallon de balour qui offre l’abri à la cabane de l’Artigue de Balour, et la descente du vallon de la Gourziotte qui propose l’abri à la cabane « Laga de Haut », le tout livré clé en mains à 1200m de dénivelé… et accessoirement de la neige dès 1500m dans de belles conditions promises hivernales. Pour ce menu un groupe top organisé : Christiane a fait le cake (essentiel), Marc photographie (providentiel), Jean-Marie s’occupe de la météo (meilleures sources toujours optimistes), et moi seulement du rythme (toujours à fond). Tout parfait, 4 étoiles. Un groupe bien équilibré qui aurait « de la bouteille » en quelque sorte.
On a soigneusement évité de s’arrêter à la sphère des thermes des Eaux Bonnes de peur des difficultés liées à l’actualité locale, pour laisser la voiture devant feu le centre de vacances de la mutuelle des PTT qui ne fait plus du tout l’actualité… Détailler la montée dans le vallon de Balour ne présenterait pas beaucoup d’intérêt sauf que, avant d’arriver à l’Artigue, le chemin a dû être un peu modifié car nous peinons à le reconnaître (on ne nous la fait pas facilement…). A l’Artigue, la cabane neuve nous accueille dans un rayon de soleil qui passe par là !! Pause-café ou le fameux cake frappe une première fois. Mine de rien on a décidé, sans trop délibérer, de tenter la boucle et il faut s’engager franchement dans ce qui reste de Balour. Avant la sortie du bois la neige nous accompagne et par intermittence nous arrive dessus. Hors sentier, le quatuor tangente, à l’orthogonale de la crête de la Bréque, le cirque plein ouest en visant soigneusement le pas de la Brèque. Lorsqu’on arrive à ce col, le cumul neigeux dépasse au moins les 10cm, de fraîche, de la veille. Un régal de sensations, poudre toute neuve et même pas trop froid. Partis maintenant pleine crête, nous gagnons le sommet du Gourzy sans réelles difficultés sauf pour ce qui est du poinçonnage, lequel affichera un erroné 1820m… Le ciel s’assombrit d’un coup, il ne tolérera pas le déjeuner au sommet. Sans hésitation nous entamons la descente : déjeuner décalé donc prévu à la cabane « Laga de haut ».
Après le col du Gourzy, la pente, la neige, les roches lisses, proposent quelques embûches un peu « pète-gueule » mais très sages et appliqués, nous ne déplorons aucune perte en ligne conséquences de trop modestes chutes. Le ciel se vide un peu quand on touche à la cabane. Timing excellent, il peut pleuvoir ou neiger, repas constituant de la bouteille de Jean-Marie (du blanc de circonstance aujourd’hui) et surtout le cake de Christiane qui refrappe encore. Marc ne connaissait pas, il en rereprend ! Quand nous ressortons de notre terrier, les équilibres doivent se refaire, ça tangue, un peu comme le vent des globes qui vient juste de partir aussi… Descente calme, prudente, l’automne a bien fait son œuvre et envoyé par terre la majorité des feuilles, un confort de plus ! La veine positive ne faiblit pas puisqu’en arrivant aux Eaux Bonnes, un sentier bienveillant sur notre droite nous permettra de rejoindre directement la voiture en évitant la descente dans le parcours suspendu, en évitant le passage au Casino, en évitant la revue de l’Hôtel des Princes, en évitant la remontée en traversée de tout le village. Plus tard à Laruns, les rafraîchissements réparateurs s’affranchiront pourtant des derniers restes du cake faussement oublié… dont je viens de faire mon petit déjeuner.
Belles sensations de montagne un peu rugueuses, journée bien sauvée par mes partenaires du jour. Merci à eux, je n’aurais pas osé seul…
Il faut saluer aussi l’excellente restauration des cabanes et du balisage des sentiers de ce secteur, avec des signalétiques altitudes à tous les points caractéristiques qui marquent de réels efforts d’investissements faits pour notre confort en montagne.
Antoine
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