Circuit d’Holzarté 1100m
Ce circuit avait été programmé au mois de février 2015 et n’avait pu être réalisé pour cause de chute gargantuesque de neige (en Soule) la veille. Heureusement aujourd’hui, même s’il pleut un peu, la météo annoncée indique une évolution vers le beau dès la fin de la matinée.
La passerelle d’Holzarté est une attraction locale que l’on doit à l’exploitation forestière ; elle fut construite initialement par les ouvriers italiens de l’entreprise Lombardi Morello, entreprise implantée au début du 20ème siècle à Tardets, et à qui nous pouvons dire grand merci car la passerelle survit avec bonheur à l’érosion du temps. En son milieu on obtient une vue aérienne de 140m environs sur des gorges sauvages et peu accessibles du ruisseau d’Olhadubi. Souvent encombrées, surtout d’arbres à tous les étages, ces gorges se révèlent peu visibles et laissent le chasseur d’images un peu sur sa faim…
Mais revenons à nos souletins d’un jour : sur incitations météorologiques favorables donc, nous démarrons à 8 et fort tard, vers 10h. Le chemin sévère requiert toute l’attention et même quelques mains-courantes aident bien. Nous gagnons très vite la passerelle jetée sur le travers des gorges de façon tout à fait irréelle. Bien arrimée par une seule portée de câbles, en son milieu elle tangue quand même un petit peu et donne une petite sensation de houle. Quelques photos, on ne s’attarde pas trop au milieu du passage. A la sortie le MCMXX interpelle les quelques « quidamus latinus du groupus qui décodent ou décodarum ? »
Pour avancer dans notre boucle, il faudra retraverser l’Olhadubi ; après une nouvelle montée aisée, on arrive à l’intersection vers Larrau. Il faut l’ignorer et prendre à gauche pour remonter ce torrent par une piste bien marquée mais aujourd’hui non carrossable car des éboulements viennent couper la voie. La suite se passe dans une ambiance normande « pluie peut être ben que oui, peut être ben que non ». Du coup, on fête le cayolar d’Olhadubi car il est déjà midi et l’humidité nous pousse à l’intérieur. Un bon feu. Il faut remercier au passage l’association Bortukariak pour l’entretien des lieux et ce bien-être.
On se sentait comme chez nous et prêts à chanter (3 basques féminines dont 2 souletines, 1 bretonne, 1 bigourdane, 1 parigot, 1 normand, 1 catalan, en un mot l’Eurovision avec un presque français qui est sûr de gagner). Le soleil prît en grippe notre sédentarisation provisoire ; comme prévu il intervînt et nous boute mettre le nez dehors.
La trace passe en balcon le long des gorges, rive droite et plein nord, coupe la partie inférieure du bois de Saratzé, traverse quelques relents d’écobuage, et échoue dans un dernier sursaut sur un dôme au-dessus du cayolar d’Ardakhotchia… point culminant du jour. En vérité, un chemin exigeant car gorgé d’eau et plein d’embûches à chute. Il nous embarque ensuite par une piste rasante et peu pentue contourner les granges de Latsaborda. Un peu plus bas nous trouvons « l’hyper » pente pour descendre tout le profil de montagne vers Logibar. Un dernier arrêt, belvédère, face à Larrau et au pic d’Orhy un peu dépouillé de neige mais les gorges d’Holzarté et leur passerelle sont plus au sud bien masquées maintenant. Derniers lacets dans le bois et nous rejoignons Logibar.
Eskerrik hanitz aux participant(e)s valereu(ses)x et attentif(ves)s de toutes nationalités
Ikus arté !
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