Le Pene det Pouri depuis Barèges est bien facilité par un accès « carrossable » (ou à peu près) jusqu’à l’aire de vol libre qui se situe à l’aplomb du parking de Tournaboup, côté nord. Quand on quitte la voiture au bout d’un virage en épingle, l’altitude est déjà de 1850m. De ce virage une bonne trace longe en contrebas la longue piste en balcon. Sous le Pic d’Ourdegon, nous croisons finalement la piste au niveau d’une cabane et dès lors, le trio du jour s’embarque dans une montée directe très ardue en nord-ouest pour rejoindre directement le Pene det Pouri. Cette variante nous a permis d’éviter le dernier cirque et la montée plus longue, depuis Capet. Sur le final, la voie « normale » retrouvée nous demande de contourner le pic secondaire avant de l’escalader par l’ouest et de le redescendre sur une centaine de mètres côté nord pour accéder au sommet principal d’où nous admirons l’immense cirque des lacs bleu et vert, le Pic du Midi, et, d’innombrables sommets pyrénéens tous azimuts compte tenu du beau temps sans nuages. La suite s’écrira après l’examen de la crête côté Est, un peu trop engagée pour atteindre ce sommet sans nom un peu pyramidal qui se propose en premier. Nous l’éviterons donc en descendant un peu vers le lac bleu pour revenir de plus belle vers le pic d’Ourdégon. Une nouvelle fois en crête, avant d’envisager le sommet, certains estomacs crient famine, il faut se résoudre à les calmer.
Dans l’après-midi la poursuite en crêtes, sans être difficile, requiert un maximum de vigilance et il faut négocier au jugé quelques passages aériens notamment dans la traversée et la descente du Pic d’Ourdégon. Pour le Soum de Moutarra ce sera beaucoup plus facile. Au sommet, déjà 15h et un peu tard pour le Pic de Barbe et le Pic de Bedera… le retour s’engage. Descente vers le col des pêcheurs, aussi sauvage que la montée, sans réelle traces en prenant au mieux du terrain, tantôt dans les blocs, les pierriers et plus souvent dans les devers que proposent les herbages, dans les myrtilles aussi. Après ¾ d’heures d’efforts, nous recroisons avec soulagement la piste et retrouvons la trace du matin.
Belle journée de montagne, un grand merci à mes 2 complices.
Une grosse pensée pour Claude qui se remet d’une très méchante chute. A bientôt Claude.
Antoine
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