Les aléas de l’été ont assuré la promotion de cette sortie programmée initialement un dimanche d’automne. L’ascension de ce sommet, belvédère du Pic du midi de Bigorre et du Tourmalet (côté Barèges) présente une dénivelé très abordable : 900m soit 200m de moins que prévu !!?? Surtout si le départ s’effectue de l’entame de la route de Capet, déjà utilisé l’an passé lors de la rando des crêtes du Pene det Pouri. Le G5 organisé à Barèges forme un groupe très homogène au capital de montagne relevé, rapide, tous terrains, presque 4×4. Saisis par la fraîcheur, nous trouvons vite un parcours solaire confortable ; la trace du jour sera un peu « terrain d’aventure ». Pour un G5 le guide passe devant mais se moque de la trace, le seul fil conducteur reste le sommet. La cabane d’Aoube dépassée (le berger craintif a fermé sa boutique et rangé le troupeau), l’engagement se fait en nord-est vers le col de la Bonida, en grimpant directement dans les herbages. Un petit ressaut, un léger virage à droite pour bien prendre le petit éperon au sud du col. Le spectacle est partout, netteté maximale ce matin, notre panorama vient de s’ouvrir comme un zoom sur le pic du midi. De ce point, toutes crêtes jusqu’au sommet ! Pas de quoi s’affoler, sachons quand même qu’en hiver, avec la neige, il vaut mieux y être bien équipé. 11h, voilà La Bonida.
La suite du G5 aurait pu s’engager vers le Pic d’Oncet. Il eût fallu descendre dans un couloir de pierres bien pourri, contourner en Est et reprendre un cheminement approximatif et pentu vers le sommet. Assurément faisable mais aucune expérience de l’odyssée promise et tout le monde sait que le randonneur du jeudi est peu téméraire surtout lorsqu’il faut appréhender le retour sur investissement : il profite d’abord au sommet, ensuite ne traîne pas pour l’apéro, avance le repas et enfin s’assure une petite sieste, surbooké le G5 ! Beaucoup d’activité sur la route du Pic du midi, beaucoup de personnes qui courent… Une manif surement contre l’ordre montagnard établi. Lorsque le G5 entame ses conclusions, plusieurs de ces manifestants viennent rejoindre le chemin du col de la Bonida. Le service sécurité s’arrache les cheveux. Nous sommes en plein sur le parcours du Trail Grand Raid des Pyrénées du 22 au 25 août, 220km, 12500m de dénivelé (pour plus de renseignements, cliquer sur internet). On leur fait la place mais ils sont nombreux et pas assez de service d’ordre, la maison brûle… C’est pénible, nous étions bien tranquilles en G5 au sommet. On renoncera, donc à cause d’eux, à un retour élégant consistant à ascensionner le col d’Oncet, car on aurait pu en bouchonner quelques-uns. Dans ce contexte, il faut assurer un repli sécuritaire bien propre au G5, du coup, nous sommes dans la descente rapide sur la voie normale du Pic du Midi (vallon d’Oncet), raccourcis herbeux et heureux à foison (genre retour crêtes du Lys de la semaine dernière) et voiture à 14h30 !!!!???? Très étonnant et peu classique ce jeudi à la Bonida mais les conditions restent exceptionnelles… Pour un G5 : moins de dénivelé que prévu, pas de retour élégant, retour à l’heure de la sieste, de vraies vacances imprévues, un sommet restreint et écourté… Reste à boire un coup mais ce n’est pas gagné. Heureusement, à Barèges un bar reste ouvert à l’heure espagnole malgré tout et on pourra même y déguster une croustade (pas la landaise aplatie aux pommes ou aux pruneaux, mais la locale, genre pastis) dont Maryse nous régale. Et puis ce timing magnifique permettra même à quelques acteurs du G5 d’être en représentation pour participer à la Cantera de l’ouverture d’Hestiv’Oc. Quelle journée !
Un grand bravo et merci aux participants. Pour ce sommet du G5, je déclare n’avoir rencontré ni belliqueux ni rechigneurs.
Antoine.
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