Au lendemain d’un jour d’histoire, un menu de choix pour le parti pris d’En Montagne avec ce sommet loin d’être anodin mais, qui ne recouvre pas une majorité d’électeurs, malgré quelques tentatives d’ouverture pour réduire la journée et capter les voix redoutables de quelques « tranquillous » aux cabanes de Cézy ou au col de Lurdé, sans parler de l’accueil de la très belle tanière des géodésiens ; las, impossible de faire la synthèse et si l’ouverture a eu payé, c’était avant surement avant la journée d’hier. Rendons hommage à notre Président qui garde une ligne politique stable et claire.
Bref, comme pour le premier tour, nous nous comptons 5 dans une entame surprenante car le leader engage le groupe, depuis le pont du Goua, dans la corniche des Alhas. Jean-Marie, bienveillant s’offusque avec véhémence du supplément de chemin et du supplément de timing, suppléments nuisibles à l’objectif du jour selon lui. Il faut négocier, pied à pied pour éviter l’émergence d’un nouveau courant. Mais incompréhension totale. Jusqu’à ce moment précieux ou l’on peut se retrouver sur une idée commune et innovante, caractéristique « pétosique », une fois de plus on pratique le compromis, on arrive à faire la synthèse positive fondatrice comme après une université d’été mais sans cinéma, synthèse qui permettrait d’avancer. Cette idée qui refait le ciment du groupe dans les 5 dernières minutes « à la Bourrel », mais c’est bien sûr, comme c’est bien sûr !! L’idée de « l’aller élégant ». On connaissait les « retours élégants », trop traditionnels, on innove maintenant avec les « aller ». La nouveauté salvatrice justifie toute les audaces ! Jusqu’ou ira-t-on, à quand les aller et retour élégants ?
Montée aux cabanes de Cézy classique, soleil et ombre, on y passe vers 11h, un peu à la bourre… Pour la petite Arcizette, reconnue très récemment, exactement le 5 octobre 2008 par Jeanmarienistes et Antoinistes, nous savons que la voie Normale, par le col du Lurdé et le col d’Arcizette, est exigeante, notamment en neige, un passage pète-gueule dans une combe très aérienne… Du coup, ce jour-là nous avions osé la descente par la face sud dans une improvisation totale. C’est le menu du jour, monter dans la face sud, au mieux du terrain et redescendre par la même voie. A l’Est des cabanes de Cézy, nous attaquons directement la pente prononcée pour 650m de dénivelé non-stop (comme le Pic de Barassé mais deux fois plus long). D’abord surtout herbeuse la pente devient progressivement pierreuse et finira en roches. Le dénivelé s’absorbe vite, chacun y va de son rythme. En éclaireurs, Jean-Marie et Philippe cherchent le meilleur passage dans la paroi du dernier dôme, récupèrent une diagonale et sortent en crête ouest pour traverser vers l’est et le sommet peu avant 13h. Plus bas, après quelques 1200m de dénivelé, Christiane a fait son camp de base sous ce même dôme et attend sagement le temps plus calme, du retour des garçons qui foncent dans les 200 derniers mètres toujours plus aériens. Olivier peu familier d’ambiances et de terrains pareils, se surprend d’être dans cet environnement hostile mais milite bien fort et nous terminons ensemble l’arête sommitale. Les panoramas sont magnifiques : Pic de la Pale (un des prochains rendez-vous iconoclaste du Président des Pétos), Balaitous, station d’Artouste aux modestes infrastructures, Ossau encore bien plâtré, itinéraire du train touristique pas tout à fait déneigé…
Descente sans précipitation pour regagner le plateau mais il n’y aura qu’un retour classique sauf la pause-café au virage de la falaise de la Tume. Aujourd’hui, l’élégance était découverte au préalable, une fois n’est pas coutume… Grand bravo aux électeurs(trice) engagé(e)s du jour.
SA Antoine, encadreur pré-post électoral selon la demande. Société de services pour votes en tous genre.
Les photos de Philippe par ici
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