La vire d’Escuzana et le Pico de Mondarruego
On est partis un peu tard : le rdv à 7h pour Gavarnie, insensé ! Une grasse matinée qui pourrait bien se payer…
Au col de Boucharo, à 10, après quelques centaines de mètres de bitume et d’un affreux chaos de caillasses, se présente devant nous le premier névé. Dès le départ du barranco qui file sur Torla, les crampons sont de mise et resserviront vite pour atteindre le col de la Forqueta. Ce col porte sur sa droite une masse appelée « Escusaneta ». Ensuite un cirque nous attend et dans notre progression un peu ardue, il faut être vigilant, mettre les mains. Au bout de ce demi-cercle, un sentier sans difficultés démarre la vire proprement dite.
La vire évolue au rythme des superpositions géologiques. Elle fait plusieurs mètres de large et en 3 ondulations, comme autant de hoquets de plus en plus violents, nous livre au pied du sommet du jour, le Pico de Mondarruego. Ceux qui cherchent « Escuzana » sur certaines cartes risquent bien de perdre leur temps… Sur la vire, on notera, un névé, des passages sous roche et un petit mur juste avant la sortie.
Au sommet, la météo est juste. Une fois le col d’Escuzana rejoint, les sacs retrouvés, la météo soucieuse n’active pas pour autant le repas. Mais il faut bien lancer le retour qui va assez rapidement se trouver cadencé par les coups de tonnerre. Lorsqu’on repasse le col de la Forqueta, l’orage est sur le Vignemale et des masses noires viennent depuis l’Espagne. Lugubre mais encore épargnés par l’eau. Sur les névés, les conditions ont changé, la plupart des crampons font grève. 17h, trop tard… normal non ? Le passage du Baranco sous Boucharo, nous vaut enfin l’averse et le recours aux capes jusqu’à la voiture. N’est-ce pas là, l’orage promis qui couvait ?
Ensuite ?
Je m’en voudrais d’oublier Nicole, radieuse, qui nous fête de l’arrivée d’une petite Solène comme la promesse de lendemains qui chantent et pétillent de soleil.
Merci mamie Nicole.
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