Un jour tracassé comme ce dimanche de fin mai, 7 motivés se retrouvent pour tenter de faire sonner « le clocher d’Anéou ». Alors, malgré les orages de la nuit, malgré des pronostics humides, malgré les recherches infructueuses de bonnes raisons de sortir (via internet météo en particulier), les sacs et le matériel sont ok… même si dedans les têtes ça reste plus que perplexe. A 8h à Pau, le soleil donne un poil d’élan qui se rebrousse vite en remontant la vallée d’Ossau au rythme des % kilométriques des cols de montagne des étapes du tour. Mais à l’arrivée au poste frontière, sans surprises, il pleut.
Premier «temps mort » décrété d’entrée pour une pause-café au chaud. Et vers 10h, dans une première éclaircie prometteuse, nous voilà partis pleins d’espoir. L’itinéraire démarre en France juste avant l’ancien poste de douane et va s’efforcer de suivre la frontière. Il prend un petit vallon protégé dans lequel on arpente un premier névé bien fourni. Avec ou sans névé, notre progression rapide fixe – en un peu plus d’1 heure – le groupe, sous le Campana. On s’harnache prudemment pour s’engager dans la partie escalade. Les discussions sur la voie à prendre… Un premier grain vient tempérer tout cela, bref, un peu de flottement, et la flotte aussi. Bon on continue de s’équiper. Mais le grain têtu ne baisse pas la garde, il envoie du vent et d’un coup ça floconne dru avec du froid… Le rocher est désormais bien, bien trempé.
Second temps mort décrété pour un repli dit stratégique en engageant le retour : bon timing pour le repas dans les bosses voisines sur le fil frontalier. Le soleil revient, liquides et gâteaux aidant, l’ardeur revient également. A la fin de ce repas tout ensoleillé (mais oui !) le groupe revigoré semble prêt à retourner sous la cloche pour un second assaut quand un nouveau grain vient bel et bien tuer toutes les envies et impose le retour.
Plus aucun « temps mort » malgré l’arrêt provisoire de la pluie et donc le col du Pourtalet approche. Et l’histoire recommence, nouveau grain, comme une estocade finale qui voudrait nous infliger la double peine ; juste le temps de s’abriter dans la voiture et l’averse se lâche brutalement. L’ascension du Campana d’Anéou – aujourd’hui trop bien protégé par les conditions compliquées, attendra des jours meilleurs.
Un grand merci aux participants pour leur ténacité !
Antoine
Quelques photos à suivre par ici
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