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Le Ronglet 2180m

Lorsqu’on remonte la vallée d’Aspe, sur la voie rapide qui contourne Bedous, à gauche, on visualise bien une forteresse impressionnante toute ridée de verticales : il s’agit de la montagne de Liard. Les sommets de cette crête qui s’étale sur plus de 500m, s’appellent « Ronglet ». Occidental avec 2168m, oriental avec 2180m.

Tous les chemins mènent à Rome mais pour aller aux « Ronglet », on peut surtout passer par le col d’Iseye soit en venant d’Aspe, soit en venant d’Ossau, l’autoroute. Pourtant je tiens une variante, moins fréquentée, du berger de la cabane de Lapassa ; elle vaut le détour. Il s’agit de remonter depuis la cabane, tout droit vers le col du Ronglet et de là, par-dessous la muraille du Liard que l’on longe, atteindre le col du Liard. Le final depuis ce point est évident, un point de faiblesse à exploiter, quelques pas d’escalade et vous prenez le premier sommet, le plus élevé et le moins visible depuis Bedous, l’Oriental.

Dans l’histoire, le plus gros aléa se trouve bien à la cabane de Lapassa. Il faut la dépasser et prendre environs une bonne cinquantaine de métres de dénivelé en remontant vers le col d’Iseye puis à hauteur d’un gros rocher, tirer tout à droite en balcon et dès que le bois est rejoint, enrouler vers le haut en prenant un peu de dénivelé. Si tout se passe bien, la sortie du bois se fera au pied de la falaise dans une raillère ou une trace et des cairns attendent. Ensuite, il n’y a qu’à suivre… vers le haut.

Pas de gros aléa pour le quatuor du jour, et ce, même si le brouillard pèse, même si l’humidité est partout avec la pluie de la nuit et la bruinasse. Après la raillère, les conditions perturbent la navigation et faute de ne pas avoir bien vu le cairn rare qui nous aurait permis de traverser la canaule (encore une !), le groupe progresse dans une impasse promise, presque acquise. Il faudra redescendre un peu pour corriger… Ce sera la seule alerte aujourd’hui. La montée au col de Ronglet, peu difficile, est surtout mal repérée, les pentes raides. Une fois le col atteint, Isabelle avait promis le soleil (parce qu’elle croit encore à la météo) et il y a comme un léger mieux. Sur le bout de crête qui mène au col de Liard, on reste sur notre faim. Parlons-en justement : ce gros rocher couvrirait un abri suffisant et nous nous y installons pour organiser un déjeuner prématuré au sec, en fait pour tuer le temps et jouer la montre en attendant de meilleures conditions car comme d’habitude, nous sommes partis trop tôt ! Elles arrivent les bonnes conditions : seulement, après l’appéro cocktail façon AG dont nous écoulons ici un litre et le gâteau terminateur de Christiane. Après un pareil régime, Serge, quatrième et nouveau mousquetaire, qui accompagne aujourd’hui 3 pétos confirmés semble d’accord avec la stratégie et maintenant que le soleil daigne paraître, il prépare la suite : sac bouclé sur le dos, prêt à bondir. Avec de tels enthousiasmes, le final s’apparente à de la rigolade : bouffés les 100 derniers m de dénivelé, survolée la petite cheminée, atteint le sommet oriental. Mais le soleil redevient timide…

Las, maintenant place au rêve : le soleil, le sec et la corde (qui végètera aujourd’hui dans le sac) nous tient sur cette crête peu compliquée mais effilée quand même pour rejoindre le pic occidental. A 4 nous faisons des becquets tranquilles et nous arrivons en balcon au-dessus d’Accous. Que nenni, point de cela ce jour du seigneur, trop d’humidité trop de tracasseries nuageuses. Adieu imprenable occidental, une autre fois. Nous restons là, sur oriental, figés et sérieux dans l’imagination du retour laborieux, en essayant de sécher dans l’attente du plein soleil ou de quelque chose qui pourrait bien nous stimuler un peu.

Et puis, d’abord comme un bruit de sac qui tombe ; on attend ; alors des voix ; on attend toujours ; alors une tête ; on attend encore ; alors un corps, une autre tête, d’autres corps, une boulimie ; on attend rien plus ! Irréel. C’est quoi ce sommet, une station métro ? On nous a reconnu : ASPTT ? Seule VIP du jour, Isabelle reçoit des bises d’un groupe des Amis du Parc. Congratulations. Photos. Ils viennent depuis les gorges du Bitet par le col d’Iseye, une bonne dizaine à la fois ce qui fait au moins 6 de plus que nous. Ils ont eu du brouillard, oui, on connait, on connait. Par contre leur itinéraire présente un intérêt majeur dans la recherche du retour élégant (duquel on commençait à cogiter) parce qu’ils sont passés au col d’Iseye. A peine posés au sommet, ils en repartent parce que maintenant ils doivent encore déjeuner. On les accompagne jusqu’au plateau inférieur. Après quelques reformulations d’encadrants, notre retour s’écrit effectivement par le col d’Iseye ou nous retrouverons la purée pour la perdre enfin, pour tout ce qui reste de la journée, à la cabane de Lapassa.

Au global, même si la pluie a été esquivée, une journée très exigeante dont témoignent les pompes gorgées d’eau et malgré ces conditions, une équipée de bien belle facture. On en redemande.

les photos d’isabelle par ici

Antoine

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