My ASPTT

Les 2 Arratille 2859m & 2900m

Aprés moultes palabres téléphoniques réfugiennes que j’ai vainement essayé de positiver par salamalèques, tenant compte de la composition du groupe, l’orientation finale est de faire cette course sur la journée!!… Autant dire que le rythme ne va pas nous quitter. Au pied de la voiture, au parking qui jouxte le Pont d’Espagne, 8h sonnent : et c’est tard même pour un trio de barroudeurs confirmés. La  météo aussi, confirmée excellente, grand beau un point, c’est dit.

Tout le monde connaît l’itinéraire de la vallée du Mercadau pour atteindre le refuge Wallon ; très bon cheminements pluriels et diversifiés, ombragés et très passagers. Nous croisons ou doublons quelques groupes conséquents et quelques randonneurs itinérants au long court, certains avec des sacs gargantuesques dont la seule vision pourrait décourager les meilleures vaillances. Avant d’arriver au refuge, le groupe bifurque vers le col d’Arratille, quelques lacets dans le rocher, l’impression de traverser un défilé et voilà le “pla” qui précède le lac d’Arratille. En finissant de le contourner, le groupe se pose un peu… Dès lors on quitte le chemin “établi” pour les traces plus ou moins marquées sur la prairie herbeuse. Aucune difficultés pour rejoindre le lac de la Badète, ce serait plutôt sur du velours mais gare!
Arrivée sur le lac par son côté nord-est, là ou le topo souhaitait plutôt nord-ouest. Mais la correction jugée un peu trop pénalisante pour notre progression, ne sera pas retenue, le trio reste en Est. Il nous sera très facile d’imaginer notre cheminement en traversant 300m de blocs pour rejoindre un profil herbeux à la pente ultra prononcée. Monter serrés, on entend les énergumènes souffler dans les rangs ! Rare ! Sortie dans le cirque sous le Pic de la Badète d’Arratille. Plusieurs solutions s’offrent pour rejoindre la crête. Le vécu très ancien de Jean-Marie nous incitera à aller chercher le passage au plus près du Pic de la Badète d’Arratille. Nouveaux blocs, graviers croulants… Rebonds, graviers blocs, etc… et besogneux. Peu après midi, la crête atteinte, les panoramas espagnols s’offrent et notamment les lacs et sommets de l’ensemble Bachimana. Pour rejoindre le petit pic d’Arratille, nous compterons une demi-heure encore car cette crête bien que facile n’en reste pas moins aérienne et un peu technique. Après une faille, d’ou nous aurions pu sortir aussi car visiblement l’option d’accès se révèlera plus simple lors du retour, le sommet se présente et il paraît judicieux de contourner par le sud pour finaliser ensuite sans difficultés. Prendre le temps de se reconstituer un peu, le repas maintenant !

Du petit pic au grand pic, la crête reste “houleuse” et franchement l’équation horaire ne nous aide pas car le grand pic semble encore bien éloigné. Du coup, on coupera la crête sur le versant espagnol pour arriver sans difficulté sur cet ultime objectif dont l’accessibilité paraît malaisée. Fait d’un bloc, le pic propose heureusement, côté espagnol, en sud-est, plusieurs couloirs comestibles. Jacques explore la paroi jusqu’à trouver un ensemble de cairns qui ne laissent plus de doutes. Un couloir engagé d’une trentaine de mètres se présente et le trio le remonte méthodiquement, à la sortie un petit dôme. 14h sommet. Un grand plaisir partagé en complices à 3 et que l’exigence du terrain et de l’itinéraire renforce. Accessoirement, ici, notamment un zoom exceptionnel sur le côté sud-ouest du Vignemale vierge de glace.

Pour le retour, il faudra chercher l’élégance dans un cheminement plus direct vers la faille d’avant le petit pic. De là une bataille féroce en descente dans un pierrier croulant qui nous propose toutes sortes de pièges.  Quelques cairns démontrant qu’ici un chemin fut marqué un jour et on dira merci car cette aide s’appelle bienvenue.
Que dire du retour ? Qu’il fut rapide et pourtant tardif puisque nous arrivons au refuge du Clôt juste à temps et avant la fermeture du bar à 19h, derniers clients ! Disons aussi que Jacques et Jean-Marie – que je remercie pour cette journée magnifique – n’ont pu juguler l’irrésistible besoin d’un “plouf” de quelques minutes dans le lac d’Arratille. J’étais donc, sans le savoir, accompagné d’amphibiens…

Antoine.
Quelques photos par ici

Commentaires

Les commentaires sont fermés.

Suivez nos actualités

Contrat d'engagement républicain

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience possible. Si vous ne souhaitez pas accepter les cookies ou en savoir plus sur leur utilisation, cliquez sur « Personnaliser les cookies ».

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


  • _fbp
  • _ga
  • _gid
  • _gat

Refuser tous les services
Accepter tous les services
Cookies