Sous ces termes se cachent 3 sommets d’une crête frontalière belvédère Hendaye-Irun dont le nom espagnol donne Penas de Haya ou Aya ou encore Aia. Cette précision n’est pas anodine pour parvenir facilement au col d’Elurretxe début pour l’ascension: dans Irun en effet, il existe nombre de panneaux indicateurs, couleur marron, des Penas de Aya. En les suivant, ils conduisent automatiquement sur la route GI 3454 qu’il suffit de suivre pendant 7 km environs, jusqu’à ce col peu marqué mais caractérisé par la présence d’un énorme pylône haute tension qui cicatrise implacablement l’endroit. Un parking accueille les voitures. Avec un tel mode opératoire, vous y arrivez toujours…
Ce samedi, Jacques et Jean-Marie viennent tenter l’aventure mais la météo peine à se montrer généreuse et au départ du col d’Elurretxe, la pluie nous accompagne. Pas simple pour une sortie qui requiert les meilleurs appuis. Nous avons choisi la route rapide pour rejoindre les crêtes : plein sud. Très vite nous parvenons en crête, vigilance sur les rochers glissants envahis de crottes d’ovins… ambiance. Même si l’itinéraire est escarpé, nous passons facilement la « cueva del juncal », grotte de belle taille, très pastorale dans laquelle sont positionnées des plaques hommages à des montagnards, plaques veillées par une vierge. Très voisine de la grotte, se trouve une stèle en hommage à d’autres montagnards basques. Le premier sommet, Irumagarrieta, ne pose aucune difficultés mais ensuite, et compte tenu des conditions, les choses sérieuses viennent. Les passages requièrent toute la vigilance pour escalader, contourner des bosses et rejoindre le second sommet, Txurrumurru. Il nous en manque un et pour y accéder il va falloir même sortir la corde pour gérer au mieux la descente dans un passage équipé. Le 3ème sommet, Errolbide, atteint, le groupe s’arrête pour profiter.
Après un déjeuner sans sieste, un débat s’engage pour le retour. En boucle en redescendant en sud-ouest puis en poursuivant dans un balcon interminable et exigeant sud-nord, ou en revenant sur nos pas en escalade désescalade inverse du chemin de la matinée ? Perplexité de mes associés… Nous sommes dans un contexte de contraste : le retour élégant serait bien de revenir sur nos pas, ce qui est loin de sa définition initiale… de plus avec ce choix, le dénivelé de la rando sera de 500m soit 300 de moins que celui annoncé ! D’habitude, on fait toujours plus que prévu… Ou sont les fondamentaux des Pétos dans tout ça ? Y a plus de saisons, plus de références…
Le temps s’améliore un peu, le rocher se sèche. Plusieurs groupes arrivent et s’avancent sur notre route du matin. Nous aussi, on va repartir d’Erolbide et repasser sur Txurrumurru et Irumagarrieta. A 14h30 nous retrouvons le col et terminerons la journée en partageant un pot au chaud soleil basque du port d’Hendaye.
Un grand merci à mes complices du jour.
Antoine
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