La journée est annoncée par la météo chaude avec un risque d’orages en soirée, mais ce n’est pas pour rebuter nos 10 pétos du jour fortement motivés, comme d’habitude. La plupart ont déjà fait dans le passé cette ascension, mais pas tous. Le parking de l’Aberouat est peu garni à notre arrivée, peut-être est-ce la neige qui subsiste qui décourage les amateurs ? En tout cas par rapport à la reco faite quelques jours avant, elle a beaucoup fondu apparemment. Nous nous engageons dans le bois, une succession de montées et descentes agréable à l’aller, moins au retour. Nous passons en dessous de la cabane de Lacure et arrivons assez vite à celle du Cap de la Baitch pour faire une première pause.
Compte tenu de l’enneigement constaté lors de la reco, avec une corniche instable dans la cheminée est du pic, l’accompagnateur propose un trajet par le lac d’Anie et le col des Anies, plus long mais supposé moins dangereux. L’inconvénient est qu’il faut louvoyer entre les bandes de neige et les lapiaz au risque de s’enfoncer dans un trou. Mais tout se passe bien, peu de chutes, nous nous dirigeons carrément (et peut-être un peu trop ?) vers l’est du pic avant de le gravir dans un passage raide et enneigé. Nous avons les crampons, nous les mettons et c’est assez facilement que nous arrivons sur la crète, un endroit bien connu des skieurs, et de là le sommet nous tend les bras, ça tombe bien c’est l’heure du repas. Il y a pas mal de vent, la luminosité est un peu brumeuse, mais au sommet il y a une aire de bivouac abritée et accueillante, suffisamment pour y rester près de 2 heures ! Certains ont même piqué un petit somme ! Les discussions vont bon train. Nous assistons à l’arrivée bruyante de quelques randonneurs, dont l’équipement assez léger pour certains leur posera des problèmes pour la descente.
Vu d’en haut le sentier d’été paraît “jouable” et tentant car beaucoup plus court que l’itinéraire emprunté à la montée. Nous le prenons et grâce aux crampons et malgré le passage délicat de deux petites cheminées négocié avec prudence, nous revenons assez vite sur nos pas de l’aller. Il reste bien entendu à se “farcir” le fastidieux retour dans le bois pour regagner l’Aberouat.
A Lescun les bars sont fermés, donc c’est au Permayou à Accous dans la chaleur que nous prenons le pot de fin de rando agrémenté des crêpes de Nicole, incomparables…
Merci et bravo au groupe, véritable “dream team” de la rando
JM
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