Malgré les nombreuses promesses d’un temps maussade, il se trouve un quatuor pour en découdre avec le Pic de la Sagette ce dimanche 13 janvier. Pourtant, le souci d’assurer un minimum pour trouver un vrai abri « milieu de journée casse-croûte », nous amène à considérer d’autres objectifs. La réflexion du temps de voiture offrira le choix de la cabane d’Aule reconnue récemment.
Le début du sentier se prend quelques centaines de mètres avant d’arriver à Gabas. Une montée rude le long de l’Arrec d’Agebeyre se termine sur une clairière sous la fameuse aiguille qu’un groupe de 18 Pétos avaient attaquée le 12 juin 2011… On se rappelle que certains y perdaient leur latin, d’autres leurs lunettes… ça nous rajeunit. Aujourd’hui on ne prendra pas ce vallon rectiligne vers l’aiguille, on prendra à droite dans les bois pour en sortir sous le lac d’ER. Il fait franchement froid mais le temps semble bien stabilisé, nuageux, sans précipitations. Quelques lacets de plus et nous dominons le lac ; vers 1800m, la neige est omniprésente. Désormais, la progression s’effectue en crampons et Maryse baptise les siens ! Ce n’est pas du luxe pour avaler les dernières pentes dans un cheminement à deviner. Nous en sortons par une suite de corridors qui nous conduisent au bas d’une barre grise. Il arrive que la neige se laisse traverser brutalement et on laisse quelques trous… La cabane apparaît seulement au dernier moment, sur la gauche de la barre, plein Est au pied du Pic d’Aule. Bien qu’il soit encore tôt pour déjeuner, le groupe investit l’abri. La collation sera brève car le froid se fait sentir.
Une fois dehors, les conditions semblent meilleures, les crêtes se dégagent. Encore tôt pour un retour. Il est donc bien question de monter un peu cet après-midi ?! Un peu tard pour le Pic d’Aule mais le col évident, plein nord, constitue un beau tremplin pour le Pic d’Er. 200m de dénivelé plus haut, nous arrivons prudemment sur le sommet. Jean-Marie propose de redescendre côté nord ce qui s’avère très judicieux et fera gagner beaucoup pour la suite.
A la descente, on ne retire les crampons qu’avant de rentrer dans les bois. Un retour pénible sans accrocs et au final, une journée de belle montagne, juste un peu fraîche par moments mais c’est de saison.
Merci et bravo à mes associés du jour, Maryse, Philippe et Jean-Marie.
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