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Picos de Europa du 8 au 15 octobre

Ce matin du 8 octobre, un petit trio se retrouve pour rejoindre la Cantabrique. Pour sûr, pas de chat noir car une constante va guider les pas de cette équipée : un soleil omniprésent. Déjà lors de la sortie aux 2 Arratille ce cocktail de baroudeurs fonctionnait du tonnerre de… soleil et sur les Picos, pendant 8 jours la cape sera rangée. Un signe de chat blanc : la mienne se trouve oubliée à PAU…

 

J1 – La Garganta del Cares. photos J1

Partis vers 8h du Béarn, une erreur d’aiguillage nous envoie dans le SANTANDER touristique qui impressionne par sa dimension urbaine et il faut galérer pour retrouver l’autovia. A POTES, portes des Picos, notre déjeuner sera pimentée par la plus sévère arnaque aux pois chiches, déclarés les plus chers de la planète. Hébétés, ko, on repart à tort sur la route de FUENTE DE ; il faudra bien convenir d’un demi-tour qui nous permettra enfin de passer le col de SAN GLORIO (sans gloire !) et avancer dans les interminables vallées du RIO ARENAL et des CARES. Ce périple « voitureux » laborieux se termine au bout du monde, en plein centre des Picos,  dans l’impasse typique du village de CAIN ou démarre la fameuse GARGANTA DEL CARES que nous avons déjà reconnue 3 ans plus tôt.  Une petite excursion sur l’ouvrage permettra de bien déverrouiller les jambes et nous remonterons la garganta jusqu’à CASA DE TREA ; bol d’air salvateur… Le repas du soir ne se fait pas attendre et l’hôtel CASA CUEVAS y répond bien, offre une chambre triple peu spacieuse mais bien fonctionnelle. Comme le petit déjeuner ne s’organise que vers 9h le matin, nos hôtes préparent les thermos. Demain petit déjeuner au lit !

 

J2 – Traversée du massif del CORION par la BOCA de HOU SANTU. photos J2

CAIN, altitude 460m, la BOCA HOU SANTOU point milieu de l’étape, altitude 2093m. Rajouter quelques rebonds, saupoudrez de belles caillasses calcaires, un chemin sauvage… On commence par traverser le petit hameau de CAIN DE ARRIBA puis les premiers lacets dans des barres aériennes du SEDO MESONES. Ensuite nous ne pourrons nous fier qu’aux cairns et nous finissons la montée terrible au passage DEL BOQUETE pour le déjeuner, non sans avoir évité une déconvenue due à une vraie fausse trace. Charge maximale aujourd’hui, lecture de carte omniprésente. L’après-midi se passe à jongler d’un col à l’autre entre les barrières du massif de SANTA DE CASTILLA, les tours de SANTA MARIA et du CANAL  DE LA PARDA. Les cols s’appellent EL BOQUETE, HOU SANTOU, BOCA HOU SANTU, HOU LOS ASTURIANOS et pour finir COLLAU LA FRAGUA. Une constante du séjour, l’accompagnement curieux des isards omniprésents sur nos itinéraires. Ce dernier col libère l’accès au refuge de VEGARREDONDA ou nous arrivons fourbus mais soulagés, vers 16h, accueillis par des chevaux et un chien, un cadre magnifique, une fontaine, un aide-gardien bucheron prévenant, une ambiance paisible et fraîche… Rafraîchissements, formation sur les techniques de rappels pour Jacques, douches et un suprême de paella pour terminer cette entame exigeante. Du top confort !

 

J3 – Picu los Asturianos 2272m – Torre de la Canal Parda 2350m – Torre deL Alba 2390m photos J3

L’adjoint au gardien prépare les chevaux pour descendre vers VEGA DE ENOL et il souhaite que l’on déjeune vers 7h… Pour cette première course de « TORRES », la journée harassante de la veille a pesé dans les têtes et le programme le plus cool a été choisi (attention quand même, retour élégant envisageable…). On revient d’abord sur le chemin de la veille jusqu’au COLLAU DE LA FRAGUA, sous le sommet L’ALTIQUERA, pour remonter par LAS BARRASTROSAS jusqu’au HOU DE LOS ASTURIANOS. Des cairns nous incitent à sortir du chemin et rejoindre après une petite escalade et un cheminement en crête le PICU de los ASTURIANOS. Pas de temps mort, poursuite en crête par l’autre versant et le trio arrive déjà sur la HOU DE LA CANAL DE LA PARDA. Un peu d’hésitation mais il faut bien passer pleine crête pour rejoindre ce sommet DE LA CANAL DE LA PARDA qui ne présente pas de réelles difficultés. Pause, vues saisissantes sur la TORRE SANTA DE CASTILLA, sommet fétiche de Javier SANZ notre guide au NAJANJO l‘an passé. En secret, je rêve d’y batailler demain ! Assez rapidement, le trio quitte se second sommet pour envisager, toujours en crête, la liaison vers la TORRE DEL ALBA. Disons que ça passe mais on ne prendra pas la meilleure option en restant sur la crête. Un chemin-cheminée constituait une meilleure alternative mais on ne l’a pas vu tout de suite. En face, toujours en crête, il faudrait remonter à la  3ème TORRE du jour. On s’en sort bien car après de grandes hésitations, la bonne option se révèle être cette crête qu’il faudra quitter juste un petit moment pour trouver la faiblesse du terrain afin de passer à gauche d’une barre peu engageante. Sommet. Moments de repos, repas, grande pause.

Retour élégant ? J’ai dans la tête de revenir par le MOSQUIL DE CEBOLLEDA, pour mieux repérer ce que pourrait être notre possible lendemain, 200m de dénivelé supplémentaires. Après avoir traversé le cirque entre les TORRE DE ALBA et DE LA CANAL DE LA PARDA,  le groupe décide de couper directement vers le BOCA HOU SANTU. Sur cette orientation, Jacques est le plus actif mais la traversée s’avère pénible et couteuse en dénivelé : son avantage, nous remettre plus vite sur le chemin confortable de la veille. A hauteur de l’AGUJA DE ENOL, des cairns bien marqués invitent au passage vers la CUMBRE DE CEBOLLEDA. On va galérer dans un labyrinthe de lapiaz et de gouffres dignes des zones les plus fracturées du pic d’ANIE. Sous l’Aiguille de ENOL, on se rend compte que notre progression reste trop à gauche. Pour une fois, on renonce à essayer de passer en force dans une aventure pénible et aléatoire… Le retour au refuge pour 17h finira de bien remplir la journée. Le gardien est arrivé, beaucoup moins convivial que son aide de camp… Il saura pourtant m’expliquer que l’ascension de la TORRE DE CASTILLA peut présenter des difficultés et de plus, il vaut mieux avoir une corde de 50m. Nous avons 25m… Du coup, notre programme va plutôt se concentrer sur les TORRE DE CEBOLLEDA et SANTA MARIA. La soirée super, agrémentée par des discussions avec des anglais très sympathiques ou nous nous apercevons que les problèmes de brexit ou autonomie catalane se ressemblent tant ces scissions paraissent à la tablée un peu irréelles et incompréhensibles.

 

J4 – Torre de Santa Maria 2486m photos J4

Ce matin au bout de la LLAMPA CAMERA, il faut prendre à droite sous le PORRU BOLU pour le contourner. Chemin superbe avec de grosses séquences de prairies ou foisonnent des isards. Avec facilité, nous atteignons le COLLAU LES MESRINES et le MOSQUIL DE CEBOLLEDA. De là le cheminement vers le triptyque CEBOLLEDA nous ferait sortir du sentier 4 étoiles qui semble pouvoir nous emmener dans un fauteuil jusqu’à la HORCADA DE SANTA MARIA. Arbitrage réalisé sur la facilité apparente et après avoir croisé un superbe bivouac, une montée facile, se terminant par un pierrier malcommode, débouche à la HORCADA DE SANTA MARIA. Il reste 120m de dénivelé pour le sommet.

Au col, rien n’est évident mais la façade semble « escaladable »… Baudrier casque corde. Après l’équivalent de 3 longueurs de notre trop courte corde, on arrive sur un palier qui domine à droite une gorge. Pas de cairns, suite improbable. On redescend : « on a pris un but ». Oui, et à 50m du sommet !! Premiers rappels pour Jacques, très à l’aise.

La conquête devient douche écossaise… Emoussés, à la HORCADA, la suite promise : repas et sans doute sieste et retour cool, CEBOLLEDA ?? A voir… Ceci jusqu’à l’arrivée des rois mages : 3 papys espagnols qui font la traversée de la HORCADA (nous sommes aussi 3 français mais nous n’avons que 2 papys et encore un très récent depuis la naissance d’Armand de Marseille le dernier jour de l’été, fils de Laure et Sébastien, 3,1kg, futur grand nageur et espérons aussi premier de cordée pour les années 2040…). Les renseignements que fournissent les rois mages m’encouragent à explorer l’autre versant du col. L’un d’eux me rejoindra quand il verra l’engagement du nouveau papy un peu trop exposé et en dehors de la voie (l’entraide, il faut bien faire l’Europe non ?). Il faut descendre plus, perdre presque 100m de dénivelé. Ensuite l’itinéraire type « voie LEDORMEUR » rejoint un palier ou il y a ce gros cairn visible du col.  Ma reconnaissance va s’arrêter à ce cairn, je reviens vers Jean-Marie et Jacques. On peut encore être au sommet pour 15h, il n’y aurait pas de difficultés insurmontables mais 200m de dénivelé. Nous venons de revenir dans le jeu, on a droit aux prolongations ! Peu ménagés jusque-là (peu ménagés pendant tout le séjour comme on verra…), mes complices se prêtent volontiers au jeu de l’insatiable catalan. On y va !!!!

La seule difficulté de cette voie normale est le passage d’une dalle en forte pente que nous évitons en escaladant à l’arrache sa tranche gauche. Cette fois la TORRE SANTA MARIA se livre.

Retour très précis vers le col, grosse vigilance et ensuite cool sur le bon chemin pour finir au refuge.

Nos 2 jours, nos 2 cartouches pour les sommets de la zone sont tirées et nous laissons le triple CEBOLLEDA et la TORRE SANTA DE CASTILLA à d’autres aventures. Demain, retour à CAIN, pour l’heure, on profite bien de tout le confort de ce refuge épatant rejoint à 18h.

 

J5 – Traversée du massif del CORION par la BOCA L’HOON. photos J5

Pour quitter le massif du CORION et rejoindre le sud du massif « central », nous devons retourner à CAIN. Plusieurs itinéraires portés et bien marqués sur la carte le permettent et le choix arrêté propose une traversée sauvage et diversifiée. Au refuge, on prévient : « très sauvage ». Tout d’abord dans la zone DEL RESQUILLON, on retrouve les habitudes d’un chemin peu usité ou seuls les cairns permettent d’avancer. Ensuite dans la zone LLAMPA MALA, les lapiaz composent des barres accidentées avec des dénivelés en dents de scie très abrupts, demandent toute l’énergie et la vigilance de notre équipe. Un couple d’italiens s’est perdu la veille ici. On imagine cette traversée avec du brouillard ! Après quelques tâtonnements il nous faudra plus d’une heure pour atteindre avec un immense soulagement la canaule CANALON DEL CONHURTDU que nous remontons plein Est enfin sur un vrai chemin. Le col atteint, descente toujours plein Est sur la VEGA D’ALISEDA pour retrouver une zone beaucoup plus pastorale et notre avancée devient enfin très efficace jusqu’au COLLAU HERMOSU. Depuis ce matin, la carte sort et ressort du sac… quelquefois il faut aussi se décider « au jugé ». Des discussions brèves mais aussi une validation finale de choix sans perdre trop de temps… Imprécisions de cairns, on fabrique la meilleure route… Le trio aborde une grotte qui devrait être celle de la HAYADE cartographiée. A nouveau des cairns, on doit être sur le HOU DE LOS PURIELLUS puis à la BOCA L’HOON et enfin à la HORCADA ARENIZAS. De ce col nous voyons CAIN tout en bas mais le ravin EL CALLEJO se présente vertigineux. Très impressionnantes pentes et il faut redouter des barres infranchissables. Le doute s’installe lourdement pendant quelques minutes avant qu’un randonneur anglais complétement inattendu dans un tel contexte ne sorte du ravin !? Le signe d’une suite tranquille, d’un passage possible dans ce ravin. Oui, il vient de CAIN mais il met en garde sur la qualité du chemin pourtant bien positionné sur la carte, chemin qu’il vient d’emprunter. Qu’importe, il va être  13h et on n’a pas trop traîné, on peut déjeuner avec des certitudes supplémentaires…  L’anglais, lui, a disparu aussi vite qu’il est arrivé, un mirage !

Le début de la descente se passe bien, les passages s’effectuent plus sur la droite. Les cairns existent mais les enchaînements sont aléatoires et la trace que l’anglais a laissée sur l’herbe rabattue après son passage, va bien nous sauver la mise plusieurs fois et notamment quand il s’agit de quitter le fond du ravin pour peu à peu descendre en balcon rive gauche. On voit des cairns complétement masqués par le taillis et même si on ne peut pas se tromper dans le sens de progression, force est de reconnaître que ce chemin est complétement abandonné. Embarqués sur les SEDOS DE OLISEDA, après une combe plus claire et un passage sous falaise bien ombragé par la présence d’un grand hêtre, le trio arrive sans trop le savoir en bordure de falaise. Les traces sont partout mais aucune continuité évidente… La progression tout droit s’avère bien trop aventureuse… Marche arrière… Repérage de traces plus bas, on espère un accès possible par la canaule voisine… Descente dans la canaule… Trop de pente, aucune trace… Remontée… On a du louper un embranchement plus haut… Remontée au hêtre… Rien…

Un peu déstabilisés, et fatigués aussi car maintenant il est 17h ! Sous le hêtre, le groupe essaie de faire un point : remonter tout le ravin ? Inimaginable ! Pourquoi faire d’ailleurs ? Une autre route dans la nuit ? Passer la nuit ici ? L’anglais est passé non ? Il faut retourner en bordure de falaise, surement, nous n’avons pas tout exploité. Retour à la falaise, expertise de tous les alentours et sur un côté à peine visible, au-dessus de l’abîme, un enchaînement vertical donne la clé !!

Il reste 800m à descendre  et nous vivrons encore quelques traquenards le long du RIO HERRERA.  Enfin, les maisons de CAIN DE ARRIBA approchent et le sentier devient plus large et mieux marqué, plus entretenu. Une piste finit cette journée à CAIN un peu avant 19h ! La chambre triple de CASA CUEVAS réinvestie le temps de faire quelques courses à l’épicerie locale, de boire un bon coup, de déblatérer sur l’absence de signalisations dans des passages clés…

Le soir, au restaurant, l’anglais à une table voisine!!?? Il est descendu derrière nous et revenu à CAIN à 20h ! Nous avions un St Bernard sans le savoir et donc nous ne risquions pas de passer la nuit dehors mais nul ne peut dire ce qui nous serait arrivé aujourd’hui si ce type ne s’était pas engagé seul, sur cet itinéraire qu’il ne connaissait pas ! Une bonne étoile veille.

Autre constat : tous les jours nous arrivons une heure plus tard… il vaudrait mieux que cela s’arrête. Pour autant, les accus à peu près  rechargés par un énorme repas bien fourni en frites, le programme ne varie pas et les thermos du petit déjeuner au lit regagnent aussi la chambre.

 

J6 – Torre de la Palanca 2614m photos J6

Ce matin, il faut reprendre le « coche » pour rejoindre CORDINANES 860m, point de départ du vertigineux chemin qui mène au refuge Diego Mella. On remonte car CAIN est bien le point le plus bas des Picos. Le chemin commence fort avec une longue séquence type trois fois le passage  d’Orteig et toujours des tracés en balcon au-dessus du vide. S’ensuit un épisode classique de remontée dans une rivière élargie, bien encombrée d’arbres et se terminant dans une prairie centrale bien caractéristique à la VEGA DE ASOTIN. La pente reprend de plus belle à gauche, dans la combe de SOLANO pour finir par enrouler complétement la TORRE JERMOSA 2109m. Le refuge se tient sur le côté ouest du haut de cette tour. On y arrive après 3h30 d’efforts… pour le déjeuner. Le refuge magnifique paraît irréel, proche des plus hautes crêtes, il étonne par sa modernité et son emplacement.

Mais le pousse-café s’appelle TORRE DE LA PALANCA et dès 14h, le trio retourne « aux affaires ».   Dans la montée, on croise quelques groupes qui donnent des infos sur notre objectif et aussi sur la TORRE DEL LLAMBRION, deuxième sommet des Picos par sa hauteur, pour demain ? Pour LA PALANCA, l’ascension s’avère aisée malgré quelques cheminements en éboulis et des passages en rocher pour lesquels il vaut mieux mettre les mains. Les étages de barres se succèdent, on retrouve la plupart des indications données et finalement, sommet peu avant 16h ! Au retour refuge, les commentaires relatifs à la TORRE DEL LLAMBRION Incitent à alléger le programme du lendemain. Comment faire demain, ce sommet ardu, la descente compliquée et le retour voiture à PAU?? La cause du sacrifice LLAMBRION semble entendue jusqu’à cette cogitation saugrenue catalane qui propose, à l’arrivée au refuge, simplement de rester un jour de plus ! Demain, la météo toujours sure, plein soleil, une équipe bien en forme et un sommet proche. Comment renoncer avec de telles conditions ! Les téléphones, qui passent presque partout dans les Picos, attaquent les conjointes Christiane, Dominique et Danièle pour caler les agendas. Il reste 5 places aux gardiens, banco ! Un jour de plus !

Ce refuge, bien que très haut, bénéficie d’un accès facile par le chemin des ALTOS DE VALDOS sans difficultés réelles, et donc il subit une fréquentation importante. Le soir vers 20h, menu sans fioritures, les dortoirs plutôt encombrés et bruyants, nombreux feux rouges dans la nuit, de quoi regretter le paisible et pittoresque VEGARREDONDA.

 

J7- Torres del Llambrion 2647m photos J7

Un peu d’agitation au petit déjeuner mais finalement nous gagnons les étages du HOYO DEL LLAMBRION sans aucun autre groupe ce qui est une grosse surprise… mais aussi un soulagement, un gage de sécurité. Au bout du pierrier pentu qui domine le HOYO DEL LLAMBRION, on attaque la ravine en Y qu’il faut remonter côté gauche. Casque de mise. A l’entrée du passage un gros bloc propose un bon pas de III heureusement, bien équipée d’une main courante à nouilles. Plus haut encore un bout de corde pour aider. Cet ensemble ne ralenti pas trop notre progression, nous passons un peu « en force », bien groupés. Au milieu du Y, il reste le bras de gauche, juste un chemin-cheminée et nous sortons au col. On laisse à gauche la TORRE DE LAS LATRIAS pour un cheminement très confortable en traversée vers la crête des TORRES DEL LLAMBRION. Plusieurs antécimes. Maintenant les cairns nous poussent sur la crête, très très aérienne.  On aperçoit le sommet principal, marqué par un cylindre de béton… Il faut encore passer dans une brèche. Les cairns plongent, une traversée type « toboggan sous le GERBATS » (pour ceux qui ont des références de TROMOUSE) se propose. Heureusement, ici, elle ne dure que 30m et est équipée d’un piton à l’ancienne, bien rouillé. Ensuite, il faut remonter environs 30m sur le profil de la tour, relativement facile mais du gaz. Pose de corde et au bout du demi-cabestan, le trio se retrouve à nouveau sur la crête. Il reste 100m de progression finale, toujours bien gazeuse. Sommet. Pas de quoi s’aventurer trop à droite ou à gauche…

Toujours le spectacle des tours, des Picos, du soleil. Que dire ?

L’euphorie ne nous gagne pas, on finit de s’équiper pour gérer au mieux la descente. Rappel pour gérer dans la brèche, main courante sur le piton. Ambiance très précautionneuse… Le col est rapidement rejoint, on tergiverse un peu sur la suite car on peut aussi enrouler la TORRE DE LAS LATRIAS pour éviter de descendre le fameux Y mais le chemin de pierrailles reste à définir. Finalement, la décision de redescendre le Y l’emporte. Le groupe passe les passages mains courantes avec 2 rappels et sort sur l’HOYO DEL LLAMBRION. Plus bas à l’intersection de la voie de la PALANCA, on s’arrête enfin pour le déjeuner, il est  plus de midi et pas trop de temps morts ce matin.

On entrevoit encore la possibilité de rentrer sur PAU le jour même mais j’avoue que je n’en étais pas trop partisan. Il y a eu aussi cette envie de profiter ici, de passer une après-midi dans ce site refuge incroyable et pour tout dire de souffler un peu, oui. Quartier libre pour cet après-midi, bains de soleil, lecture, écriture, rafraîchissements, douches et… visites des TORRES JERMOSA et DEL LLAZ ! Insatiable, je vous dis.

 

J8- 15 octobre, Retour CORDINANES, retour PAU photos J8

La nuit a été bien meilleure que la précédente. La descente du refuge Diego Mella s’effectue sur un bon rythme sans engagement. Toujours quelques isards. De temps en temps, il pleut à peine pour juste décorer les cailloux, on pensait que ça ne pouvait plus exister ! Une ambiance de fin de vacances, de rentrée scolaire…

Plus tard la voiture passe à POTES mais évite soigneusement l’arrêt pois-chiches, par contre elle s’arrête à PANNES au même restau que l’an passé. Pour ceux qui ne le savent pas encore « jabali » = sanglier. Seul Jean-Marie l’évitera.

 

La montagne en découverte totale, rude, sauvage, la montagne en conquête, celle qui ne se laisse pas facilement gagner. La montagne plurielle et rêvée. Un grand merci à Jean-Marie et Jacques pour la réalisation de ce projet magnifié par leur engagement et leur complicité.

Antoine 

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