Malgré la correction du jour avec le départ avancé pour justifications rugbystiques, on loupera le début du match pour cause du Pic du Mail de la Sède (peut être le nom…). Les français furent héroïques en défense et mauvais en conquêtes, privés de ballons ils ont subi la marée verte pendant 1heure avant d’être finalement normalement corrigés en prenant l’eau sur chaque mêlées, talon d’Achille de ce sport de rugueux ; bravo aux 2 équipes et au jeu pour ce match limpide ou le meilleur gagna. Ireland ! Ireland !
Pas de fautes, pas de fautes, pas de fautes.
Nous n’étions pas quinze pour aller au Lascours, il a dû y avoir un carton rouge à la dernière sortie ; jouer à 14 peut constituer un handicap… Malgré ce manque, l’équipe avance bien en rythme, paliers après paliers, bien accrochée sur ses fondamentaux (même pas pénalisée par la première sélection des derniers rentrés dans le groupe, les jeûnots Arlette et Jean).
Pas de fautes, pas de fautes, pas de fautes.
Un vrai rouleau compresseur. On approche du milieu de la première mi-temps et après une dernière déferlante de rucks ponctuée par 14 relais de « pick and go » l’objectif au Sum sera atteint avec une grande maîtrise. Le Sum de Lascours nous voit dans son embut dès 10h30 et pour un bon quart d’heure. Déjà la victoire acquise, il reste encore pas mal de temps de jeu même en première mi-temps d’ou le nouvel objectif, obtenir le bonus offensif. Il prend la forme de cette pointe voisine soi-disant appelée « Pic du Mail de la Sède ».
Pas de fautes, pas de fautes, pas de fautes.
Le coaching impose un retour en défense sur 100m de dénivelé pour repartir dans un assaut brutal et atteindre la crête des derniers 22m. En y arrivant, Jojo notre talonneur est victime d’un plaquage haut qui emporte une partie de l’oreille. Ko, protocole commotion pour Jojo qui sort et pénalité. Même désormais à 13, l’équipe choisit la pénal touche. Tous les sommets spectateurs retiennent leurs souffles. Quelques VIP comme le très british Montaigu encouragent grossièrement à l’anglaise. Pour la conquête, la combinaison annoncée est un 4 en fond de touche avec ballon porté à gauche, dos plat, bâtons à main droite, tous les gratteurs au combat.
Pas de fautes, pas de fautes, pas de fautes.
Très vite en relais, le maul est constitué et seul Christian, arrière, a pris du recul, depuis l’herbage des 40m, sa course d’élan le conduit jusqu’au groupé pénétrant duquel, on ne sait comment, il se trouve investit du cuir et conclut détaché dans l’embut… OVNI. Stupéfaction du stade… Le gros cairn de 3 tonnes ébranlé est surpris, les azimuts spectateurs restent bouche-bée. L’arbitre tarbais (Fly Emirats Arabes Unis et non La Poste), Monsieur Jean-Louis, et ses 2 assesseures de touches restent perplexes. Il a de la bouteille Monsieur Jean-Louis, il a souvent arbitré cette équipe et connaît bien les Pétos, mais il se souvient aussi d’un match qui a tourné au vinaigre en nocturne à la Colorada avec un certain ouvreur nommé Jean-Marie, et aussi d’un autre match en hivernale de ski au Pic du Midi avec Riton à la mêlée. Il sait la roublardise des béarnais et demande l’arbitrage vidéo.
“Have you a good reason to stop the action of the number XV ??” ….. ….. …..
“J repete, j’am not sure of the timing for number XV…” ….. ….. …..
“number XV, number XV…”
Ça dure un peu l’intermède, plus de 42 mn de temps de jeu écoulées, tout le paquet d’avants est maintenant dans l’embut et visionne la vidéo, partout des sommets limpides mais personne ne voit comment le XV des Pétos a récupéré l’ovale, trop de soleil, la camèra montre une énorme boule de feu avec des grosses raies d’étincelles. Monsieur Jean-Louis sue à grosses gouttes, la pression se fait énorme… Il regrette de se trouver là par hasard avec 2 assesseures et surtout d’avoir à arbitrer cette action, courageusement, il songe à la prochaine bonne bière qu’il avalera. La vidéo passe et repasse encore. Tout pareil !
Enfin, l’arbitre video se signale. “The last séquence before the try wasn’t a clear action but j can’t see the ball, j can’t see when the player number XV touch in the first time the ball, j can’t see before him where is the ball, j don’t know where is the ball! The maul of the Pétos-team was completely impenetra-ball. To be or not to be for the ball !! That is the realy question that you have to put for yourself to the good décision!”
Les caméras voient tout et ne servent à rien disent les footeux. Monsieur Jean-Louis se sait souverain, c’est un excellent arbitre dont la renommée dépasse la région tarbaise, il en a vu d’autres des épines, il souffle un énorme soupir derrière sa barbe, boit furtivement une rasade de whisky irlandais, lève le bras et siffle la mi-temps.
TRY ! TRY ! TRY ! exultent les azimuts avertis, le VIP Montaigu aux premières loges file alors à l’anglaise siffler une bière, auto-congratulations des Pétos au sommet.
Pas de fautes, pas de fautes, pas de fautes.
Après les citrons, la seconde mi-temps s’annonce terrible mais le coaching s’organise vite. La combinaison annoncée est cette fois-ci une tortue Béglaise, les bâtons dans le sac, tous les gratteurs sont aux becquets, bien liés, les liens raccourcis à l’extrême. Plaquages monumentaux s’en suivent en défense, virils mais sans cathédrales. Toute la longueur du terrain est bien balayée, la défense glisse bien, fait l’essuie-glaces et la solidarité parfaite. Jojo revient sur le terrain. Très vite, il n’y a plus de match, tout est plié, quartier libre mais retour bien groupé. Ouf.
Pas de fautes, pas de fautes, pas de fautes. Pas d’arbitre non plus.
Merci aux participants pour ce beau match de montagne. « Don’t forget the next opposition with the Pétos-team, » le 18 avec Philippe à l’ouverture.
Antoine
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