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5 jours au refuge de l'Oule

Le refuge de l’Oule a bien changé. Celui qui recevait montagnards et skieurs de randos en transit un jour d’hiver, il y a une dizaine d’années…  est devenu aujourd’hui une composante forte de l’usine à skis de la station de Saint Lary et le business nécessaire a formaté son évolution. A notre arrivée vers 15h, nous avons l’impression d’une faible attention forcée et surtout de déranger une équipe au turbin, bien fatiguée par le rythme journalier qui s’impose à elle. Nous essaierons tant bien que mal de nous adapter.

8 MARS

Cette première journée fut surtout maladroite pour le groupe de 15 chargé d’un sac pour 5 jours, engagé vers le col de Terre Nère pour rejoindre l’Oule. Sans doute, il eût fallu avoir le courage d’imposer l’itinéraire de la route du Col de Portet, route beaucoup moins directe. Il est des situations ou tous les choix ont un côté perdant. Dès lors ce qui était prévisible arriva et après quelques hectomètres de Terre Nère, le groupe a complétement explosé, trop de différences de rythmes à gérer. Dans la montée le groupe ressemble à une cohorte de colonisateurs « va nu-pieds en raquettes »  en vacances.  Devant ce spectacle incongru pour un samedi matin, inévitablement la police des pistes a sévi et souhaité imposer à ces iconoclastes de l’ASPTT PAU, l’itinéraire moins abrupt du balcon de Mouscades, logique. Les plus attardés s’en sortent bien ; le peloton payera le prix fort et redescendra 200m de dénivelé alors qu’un quatuor d’échappés à l’avant passe vite et en force, gagne le col ou même des gendarmes peinent à le ralentir. Ensuite il y a 2 courses, deux journées distinctes et seuls les vainqueurs de Terre Nère verront le Pic Cabanou ; pour les autres, ce sera la recherche tranquille du second souffle avec le réconfort du soleil et des paysages à la station « récupération » au Col de Portet. S’ensuit  une descente sage vers le lac de l’Oule en essayant d’éviter les pistes…

9 MARS

Le matin du second jour nous rappelle les us et coutumes de l’usine à ski. Le petit déjeuner ne peut s’envisager pour 7h30 et il nous faudra attendre près de 45mn. Les jours suivants, pour partir plus tôt, nous devrons préparer nous-mêmes le petit déjeuner.  L’objectif du jour est le Mont Pelat. Dans la pinède de Lude, les marques du GR sont cachées par les énormes quantités de neige, plus de 2m par endroits. Une trace de ski à la montée va bien nous servir pour rejoindre le col d’Estoudou. Du col, il reste à suivre le fil de crête en évitant soigneusement de s’approcher des corniches bien formées. Groupés, nous sortons au sommet à la mi-journée et profitons pleinement des conditions météo plus qu’agréables. Le retour s’effectue par le côté nord en rejoignant la trace du matin. Ceux qui oseront choisir la variante proposée par le vallon au nord-est du lac de l’Oule, gagneront le bénéfice d’une descente plus rapide et plus aisée. La journée fut belle et bien pleine. Ce dimanche, en fin d’après-midi, lorsque nous rejoignons notre gîte, l’effervescence de la veille ne l’habite plus.

10 MARS

Les conditions restent favorables, pas un brin de nuages. La montée vers le refuge et les lacs de Bastan n’est pas écrite pour autant. La pente forte nécessite de cramponner. Il faut redoubler de vigilance. Au contrôle DVA du matin, on note 100% de réussite, du jamais vu ! On ne verra pas la cabane de Bastan, notre itinéraire passera largement au-dessus. Les traces de raquettes sont nombreuses et nous ne ferons pas le meilleur choix pour rejoindre le refuge, il sera nécessaire de redescendre dans une combe peu comestible. Nous atteignons notre premier objectif vers 11h30. Un groupe se forme pour l’ascension du Pichaley. Le col de Bastan, passage obligatoire constitue un véritable verrou et dans une neige encore un peu dure, nous traçons directement sur le col. Lorsqu’arrivent les derniers mètres, la sortie se fait pratiquement en glace. Pour le somment, les crampons reviennent donc. Il faut d’abord contourner un bloc en évitant soigneusement des corniches et s’attaquer à un dernier mur de neige très dure.  Le sommet du Pichaley s’ouvre largement. Ses flancs sud habitent les infrastructures de ski qui font la jonction jusqu’au col de Portet.

Pour le retour, on notera que la descente sur le lac de l’Oule demande toutes les précautions même si la neige s’est bien transformée. Une journée bien pleine toujours ensoleillée et très technique.

11 MARS

L’objectif est de remonter le ruisseau de Port Bielh jusqu’à la cabane de Coste Ouillère pour atteindre le lac des Guits, ou lac des canards. Après le lac de l’Oule, notre premier choix est rive droite mais la barre qui nous accompagne dans un cheminement laborieux s’avère infranchissable et lorsque nous pensons être en mesure de la franchir enfin, le torrent avec ses ponts de neige dangereux au-dessus du bouillon, nous invite à renoncer. Par ailleurs, la référence cartographique affiche rive gauche… Nous perdons une bonne heure d’efforts, il faut revenir au lac de l’Oule ! Pour autant, nous ne trouverons pas de solution de cheminement évident rive gauche : batailler, éviter les pièges, trop de neige pour voir les repères habituels. L’obstination et l’énergie finiront par payer puisque vers midi, la cabane métallique apparaît.  Le lac des Guits semble encore loin et compte tenu de l’engagement matinal nous convenons de la pause de mi-journée. Trois d’entre nous partirons sur l’itinéraire du col de Barèges via le lac du Gourguet. Trois autres attendrons la fin du repas pour rejoindre sans charge et très facilement, le lac des Guits.

Revenir par l’itinéraire incontournable du matin s’avérera très laborieux et lorsque nous atteignons le refuge, le soleil a déjà quitté la terrasse.

 

12 MARS

Toutes les bonnes choses ont une fin et le retour sur Espiaube sera le menu du jour avec la visite du pic de Mountarrouyes suite à une mise sur orbite via le télésiège de l’Oule. Ce télésiège nous permet de remonter, à moindre frais, le ruisseau de Merlans. L’arrivée du télésiège nous vaudra quelques émotions. Le fil de la crête qui mène au sommet croise de nombreuses pistes de ski. L’après-midi du retour en station, nous trouvera très sagement sur la route du Col de Portet via les cabanes de Peyramède, balcon permettant un panorama complet de la station de St Lary. La descente quoiqu’un peu longue, donne un confort que ne peuvent offrir les murs des pistes de Mouscades ou Terre Nère. A 16h, l’ensemble du groupe a rejoint le parking d’Espiaube.

Bravo à tous les participants(tes). Un grand merci à ceux qui veillent pour tracer. Si les conditions météo nous ont été très favorables, la qualité de neige a été un frein important, le redoux la rendant tour à tour collante ou sans consistance.

A bientôt.

 les photos d’Antoine, Gene, Philippe, Christian et Isabelle  sont par ici

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