Géougue de Tortes en boucle
Bonne Année à tous,
Eclatez-vous bien sur des chemins qui mènent aux refuges qui permettent de gagner les sommets qui font voir les paysages qui vous feront revenir sur des chemins qui mènent aux refuges qui permettent de gagner les sommets qui font voir…
Ouais, en attendant ça commence mal, ce dimanche 6 janvier… car bien qu’ayant survécu à la fin du monde, aux rythmes frénétiques des fêtes et pas encore aux soldes, il faut lutter contre la concurrence du concert du nouvel an à PAU, le matin à 11h et en plus l’after à 17h !!! La vie impitoyable du monde moderne nous détournerait parfois des plus belles échappées !
Car sachez le bien, tout n’est pas fini, tout est juste un peu différent !! Nous sommes 13 pour une sortie raquettes qui sera sans raquettes puisqu’on les abandonne dans la voiture. 13, vite dit car à la descente de l’auto, on compte 12 paires de pompes, et donc « ça clocherait »… Bon, visiblement, la fin du monde ne nous a pas tous soignés et donc on part quand même à 13. Du coup on ne fait même pas klaxonner les arvas à quoi bon…
Des Crêtes blanches, panoramique restau au dessus de l’Aubisque, l’objectif est de rejoindre le Géougue de Tortes par la crête. On passe sous le pylône local et plus loin, après le col de Casteix, la neige s’affirme dure, il faut cramponner… et même avec 13 paires de crampons, on reste à 12, ce coup-là. « va comprendre Charles… je te l’ai dit, c’est juste un peu différent ». Bon, visiblement, il y a d’autres détails : les attaches font transpirer… Pourtant, il fait pas -10, pas de vent, ciel bleu, un tapis vert dans le soleil, conditions extrêmes- ment favorables, pas de risque d’onglée, on rêve, le caviar… de l’attacheur démultiplié de crampons. En file indienne sur le fil de l’arête comme sur la barre des Ecrins, la progression s’effectue tranquillement, quelques passages délicats mais belle maîtrise de tous. On quitte l’arête pour rejoindre le dernier dôme en traversée et on la retrouve 100m avant le sommet. Vue plongeante sur Gourette, zoom sur l’arête des Coutchets, Latte de Bazen, Petit Gabizos, Soulor, Soum de las Escures (qui est épinglé à la liste par anticipation car au programme avec Christian dans 15 jours. Qu’on se le dise !!!).
Les crampons seront utiles encore pour descendre au col d’Arbaze, position idéale pour la pause dominicale. Repas normal niveau solide, presque frugal côté liquide, pas de kfé… Décidément, 2013 nous la fait sévère, limite spartiate !! C’est vraiment différent ! Il faudra s’adapter beaucoup, beaucoup régime, mais qu’à cela ne tienne, on aime le handicap !
Pour le retour, sans raquettes ni crampons, on essaie la boucle par le col de Tortes fièrement défendu par son Capéran. Descendre sur les talons, dans la masse de neige pour remonter bientôt et ça devient assez vite pénible car la profonde est au rendez-vous. André a vu que la masse commençait à peser lourd devant, alors il a sévi froidement… Il prend un relais très appuyé pour désintégrer l’adversité et nous mène, royaux, sous le col. Le col est un peu pris et quelques coups de piolets dans la glace permettent de sortir sur le rocher. On gagne vite le soleil un peu plus bas…
Gourette monte vers nous pour finir cette belle pépite de montagne, 2013 ça démarre très fort !!!
photos de geneviève
salut riton et vous c’était comment?
super !