L’hiver se pose petit à petit. Pour preuve, les accès à nos points de départs privilégiés commencent à poser des problèmes. En Aspe, à Lescun, comme sur tout le piémont pyrénéen, la neige marque son empreinte avec les précipitations de l’avant-veille. Cependant nous pourrons accéder sans encombre jusqu’au hameau de Lhers mais après le gîte d’étape qui croise le GR10, sagement, nous arrêtons les véhicules bien au-dessous du parking d’Aumet d’où nous espérions bien partir…
La température mord un peu 7 filles et 7 gars, 7 skieurs et 7 raquetteurs, la preuve par 7. Malgré la pénalité d’un départ non optimisé, l’entrain est bien présent et la piste amène de concert les 2 groupes, sans difficultés jusqu’à la cabane de Pourcibo. Le ciel est bien couvert, le vent fouette un peu par moments et des vagues de neige dépassent des crêtes peu nettes, pas de précipitations… Pour rejoindre la seconde cabane, « Det Caillau », une traversée plus directe et pentue constitue un bon test pour la suite. Les skieurs, devant, laissent une belle trace aux raquetteurs mais la neige s’avère à la fois très lourde et trop instable. Elle va rogner, ronger toutes les ardeurs. Dans la montée, le chantier devient impressionnant et laborieux, il faut piocher trop énergiquement, les cumuls peuvent dépasser de place en place 80cm. Pourtant, même dans les traces de ski, même pour l’arrière du groupe, les raquettes trouent!! Vers 1700m, déjà 11h30 et on a bien assez bataillé, il n’est que temps de penser au retour pour les raquetteurs et s’abriter à « Det Caillau » pour le repas. Un peu plus haut, sous le col de Saoubathou, et presque dans le même tempo, les skieurs renoncent aussi. Le col de la Cuarde, la cabane de la Cuarde, seront les objectifs d’un autre jour, aujourd’hui joker ! La descente à la cabane demande tout ce qui reste d’énergie et d’attention ; il n’y a pas de sous-couche et on côtoie vite le caillou… Heureusement, les chutes nombreuses ne piégeront personne.
Un repas dominical plus loin, le retour vers les voitures s’effectuera sans encombre même s’il sera noté quelques ultimes mais phénoménales car présidentielles chutes en guise des plus beaux soleils de la journée. Les raquetteurs trouveront forcément l’after repas un peu moins ludique que les skieurs. En somme une journée âpre et rugueuse comme l’hiver bien ancré maintenant, très bien négociée par la vigilance de toutes et tous. Bravo !
Antoine
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