Ce matin, VW perd des points et il faut un 3ème joker Dacia Duster pour résoudre l’équation covoiturage du onze du jour. Ah, la technologie allemande…
Bon, ce n’est pas le sujet du jour !
Cette randonnée, rêvée le 19 mars de cette année, n’avait pas trouvé grâce aux yeux de nos autorités qui avaient, ce jour-là, flairé du mouillé vers le Luchonnais. Cela valut un plan B présidentiel espagnol sur les crêtes de Baciver avec des paysages de neige incroyables derrière la Collarada. Notre « éclaireur » nous avait embarqués dans un aventureux retour au-dessus de Vilanua…Encore des frissons !
Mais ce n’est toujours pas le sujet du jour !
Et du coup, reprogrammation en fin de saison estivale. Mais avant que de s’embarquer dans notre folle journée, il est bon de revenir sur notre dernière prestation aux Pic du Gar et Pic Saillant. Rappelons-nous, ce 21 avril 2013 : le poids des mots, le choc des photos ! Voyez donc nos archives, relisez nos commentaires, vous trouverez des pépites dont un randonneur parmi 13, équipé d’une canne, quelques visages plus jeunes (au moins 5 précurseurs) et se rappeler aussi de la grande frustration de votre serviteur devant l’inertie du groupe peu enclin à pousser en crêtes, mais il y avait une vraie raison, un peu de neige…Las, ce manque d’enthousiasme !
Arrivera-t-on enfin au sujet du jour ?
Oui, patience car l’histoire explique toujours le présent, rend hommage aux pionniers qu’on ne doit pas oublier, eux qui essuyèrent les plâtres. Et donc si on remonte encore le temps (je sais votre temps précieux), on trouvera aussi le 6/12/2009 et encore à 13 ! Mais à l’époque l’Asptt, forcément moins bien éclairée, partait pour faire le Pic du Gar depuis le col des Ares (5 km plein nord du pic) ce qui lui valait de traverser les forêts de Casse de Port et la forêt domaniale de Gar Cagire en passant au col de Hô. Retour par le même itinéraire. Disons que c’était forestier, il y avait des palombières…Bref, un peu moins varié, beaucoup moins de soleil, en somme moins élégant.
Votre attention requise, le sujet du jour commence…
Arrivés à Bezins Garraux, l’encadrant semble avoir carte blanche pour mener la troupe sous un soleil implacable, mais il a oublié de signaler le nécessaire short et aurait dû faire un WhatsApp au minimum pour commenter cette météo de gala. Un groupe de banlieusards toulousains nous accompagne et d’autres aussi dont on ne sait d’où ils viennent, où ils ont pu naître…Le chemin propre et net nous amène jusque sous les falaises calcaires du pic du Gar, dont la croix constitue le phare de la région tel le Christ du Corcovado…Un bon rythme, avec le retard à l’allumage dû à l’incident VW, toutes les occasions seront bonnes pour rattraper le temps perdu. Au bout de 2 heures, sur l’itinéraire plein sud du Pic du Gar, après avoir passé « L’éperon ?? » dixit la carte, nous passons le col de Teyech ; une dernière traversée de combe aérienne, un dernier Z, le pic avec pas mal de monde…Les paysages magnifiques, les falaises blanches, on voit jusqu’à l’Aneto, il y aurait aussi et pas seulement, le Maupas et le Boum. Photos, puis fuite vers le Pic Saillant, voisin un peu insignifiant car il ne porte pas sa croix lui, et du coup il devient repère d’ovins qui savent bien crotter leur territoire. Pause repas sur le versant Est ensoleillé avec moins de fumier.
Bien avant 13h30, sieste escamotée de façon à gagner du temps pour les causes que l’on sait et sur lesquelles il est inutile d’insister, nous voilà engagés pour rejoindre le col de Caube et envisager une boucle via les crêtes ! Le fil de crêtes et rien que le fil sur un support genre lapiaz avec quelques trous savamment organisés pour le bonheur de tous. Tout se passe bien sauf qu’à un moment donné, l’itinéraire sort de la carte de l’encadrant, carte rafistolée d’un additif croquis archaïque. Dubitatifs ? Aïe, aïe…Après le déficit de WhatsApp, et pour tous les accros d’outils élaborés tels traces GPS, applications style maps (et je t’en passe et des meilleures), cela ne paraît pas très sérieux. Du coup au moins deux ou trois smartphones ou équivalents suivent « à la régulière », c’est-à-dire sans intervenir, sans dire mot, sans maudire, les évolutions des débats, mais attendent patiemment la suite, méfiance, méfiance. Pression maximale pour l’archaïsme. D’autres pestent seulement contre une entorse (de quelques vingtaines de mètres) faite aux crêtes pour éviter un bouquet d’arbres, sachant qu’un chemin parfait court en contrebas…La signalisation précise (petites pancartes aux intersections) permettra de passer le col et conduira à travers une forêt de hêtres magnifiques, dans l’éclat des couleurs de l’automne flamboyant, vers le versant forestier du Hougas. Le ravin d’Arach sera traversé et nous reprendrons le GR 86 dans une forme de descente plus accidentée et très directe. Un petit mur et voilà le retour au village finalement en avance sur les prévisions les plus optimistes.
Heureusement ! Cette marge permettra à la trilogie Duster d’arpenter plusieurs villages dont St Béat, Barbazan pour atterrir à Montréjeau où enfin un bar, sur la place, pourra nous accueillir. Là, nous goûterons aux réalisations élaborées et sucrées des 4 féminines du groupe qui démontrent à quel point nous devons nous considérer choyés et bienheureux. Et en plus, paradoxe exceptionnel, le déficit VW fait amende plus qu’honorable, il nous gratifie de la tournée ! Vous auriez dû venir.
Tout de même, cette expérience m’amène à proposer au moins 1 point à étudier lors de la toute prochaine assemblée générale, à savoir demander la prévision du point de chute pour le pot de fin de sortie, car le risque de rentrer le gosier sec devient de plus en plus palpable. Il y a bien des endroits où l’on ne pourra plus partager les gâteaux, rentrer sans consommer, quel sacrilège !
En écriture inclusive pour être en phase cette fois-ci avec toutes les modernités : un grand bravo et MERCI à tou-s-tes mes associé-e-s du jour. Vous êtes trop fort-e-s !!
Antoine
les photos de Marie-Laure et Guytou sont ici
le relive de guytou par là
Encore un beau texte de notre ami Antoine montagnard brillant et peut être écrivain né.